Cernunnos Pagan Festival 7
Dark horses on the wind…
(par Vlad Tepes & Metallic)
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Moment : 23/02/14.
Lieu : La Machine du Moulin Rouge (Paris 18ème).
Informations :
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Auteurs :
Vlad Tepes : textes/vidéos.
Metallic : photos/textes.
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Chaque année, le Cernunnos Pagan Festdevient un moment incontournable pour moi, alors que je suis loin de demeurer le Paganeux-type ! Et pourtant, chaque année le festival parisien arrive à programmer d’illustres noms, aussi bien issus de l’underground le plus pur que d’autres plus renommés. Et cette édition 2014 offre à nouveau cet équilibre parfait, avec en tête de horde les illustres Irlandais de Primordial : rien que cela ! Ainsi, il m’était impossible de manquer cette nouvelle édition…
Groupes :
Pendant que Vlad Tepes et sa Fée de Sang s’amusent dans les transports, j’arrive dans la salle principale de La Machine du Moulin Rouge alors que le premier groupe de la journée est déjà en plein show, le public conquis apparemment.
Niburta est un jeune groupe hongrois dont je me suis un peu intéressé avant de venir aujourd’hui et je ne cache pas ma réticence à la musique pratiquée par ce groupe. En effet elle est très proche de celle d’un groupe comme Eluveitieet n’a pas le profil pour un festival comme le Cernunnos. Après le débat reste entier sur ce qu’est la musique dite « Pagan ». Pour moi rien à voir avec la musique de Niburta mais je suis très ouvert. Je joue alors le jeu de rester jusqu’à la fin de leur prestation car je reste curieux des émotions qu’un groupe composé de presque dix membres peut dégager sur scène.
Le groupe associe justement des instruments actuels tels que guitares, basse et batterie, avec des instruments traditionnels comme la harpe à bouche, flûte, kobza (ancien instrument ukrainien), vielle à roue, bagpipes, kaval (flûte), gadoulka (instrument bulgare à cordes frottées) et d’autres encore.
Avec un tel programme je m’attendais tout de même à voir un groupe dont les membres seraient entièrement costumés, surtout pour l’occasion d’un tel festival. Et bien non, seule une chanteuse, Martina Veronika, est un peu lookée, le reste de la troupe est habillé communément voir même un peu trop Metalcore à mon goût. Ce point se ressentira dans la musique et le chant du vocaliste, un style trop Death Metal mélodique moderne voir Metalcore, mélangé à une musique avec des touches de folklore ici et là. Le tout me parait manquer de cohérence et de fluidité.
Le public présent ce dimanche a l’air plutôt satisfait de la musique des Hongrois de Niburta, c’est le principal. Il y a oui certes des qualités mais le manque d’originalité et d’identité font encore défaut, tout comme la jeunesse du groupe. Il faut voir ce que l’avenir leur réservera car le potentiel est là mais pour l’instant est mal exploité.
Set-list Niburta :
1) Intro
2) Forgotten Path
3) Nap és Hold
4) Mašala
5) Dance of Satyrs
6) Forebears’ Dance
7) Two Faced
8) Balkanic Heart
9) Awakening
Myrkvar, le groupe suivant qui est d’origine des Pays-Bas m’avait davantage plus convaincu sur papier que le précédent. A l’écoute sur Internet, leur musique m’avait plutôt conquis par son côté guerrier et festif à la fois, le tout avec une bonne dose de folklore puis un violon endiablé.
Les membres de Myrkvar joueront quant à eux sur la petite scène de la Chaufferie. Et pas besoin que la Chaufferie réchauffe la pièce, Myrkrvar va très rapidement tiédir l’ambiance timide du public. Le groupe sait dynamiser la foule et celle-ci sera vite rangée toute à sa cause et déchaînée. Les salves viking et folk n’en finiront pas tout le long du concert. Les musiciens de Myrkvar sont heureux d’être ici en France et aujourd’hui pour ce festival. Leur joie est du coup très communicative. Ils ont constamment le sourire et sont décidés à faire la fête.
La musique ne fait pas tout dans un groupe, c’est un ensemble de choses et là leur côté guerrier et enjoué va être déterminant dans le retour que le public va leur rendre, qui sera je trouve un bel hommage pour le groupe et une réussite.
Myrkvar a une forte personnalité et a trouvé sa voie je pense, qu’il continue ainsi. Je sentais vraiment une cohésion de groupe entre chaque musicien, surtout dans les regards puis les gestes. Puis ça n’est pas tous les jours que l’on voit un claviériste porter son clavier à bout de bras, comme une guitare avec sa sangle. La guitare, la basse et la batterie sont là justement pour le côté guerrier, et le clavier et le violon pour le côté festif et folklorique. Petite mention spéciale à la violoniste qui a très bien intégrée le côté folklorique du groupe. Elle est très à l’aise et apporte une certaine douceur.
Vraiment j’ai passé un très bon moment et je ne regrette pas de m’être placé devant la scène même s’il fut difficile en tant que photographe de tenir sa place fermement. Oui quelle ambiance !
Myrkvar est sans contexte un groupe sur lequel il faudra compter dorénavant dans ce style musical.
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Set-list Myrkvar :
1) Noodlot
2) Voorspelling
3) Nagelschip
4) Gjallarhoorn
5) Oorlogslendeen
6) I Viking
7) Twistengod
8) Donderslag
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Alors que Metallic était déjà sur les lieux, j’arriva avec ma Fée de Sang en plein milieu du set de Bran Barr, que j’avais déjà vus ici même lors de l’édition de 2011. Du peu que j’ai pu en capter, le groupe m’est apparu en forme mais ne fut pas desservi par un son parfait. Toutefois, cela ne m’empêcha pas de profiter de pièces épiques à souhait, telles que Fury – Exile of the Orphan :
La prestation se termina dans une ambiance plus classique, placée sous un climat festif avec ce Righ’beern :
Je pense que les amateurs du genre y auront pleinement trouvé leur compte, Bran Barr ayant offert une prestation sincère et énergique. Et c’est bien ce que nous leur demandons !
Oui comme l’a précisé Vlad Tepes j’étais déjà présent sur le côté de la scène, à attendre le retour de Bran Barr sur scène. Deuxième fois que je vais les voir, et la première fois que je les avais vus à l’édition 2011 du Cernunnos je n’avais pas été conquis totalement. Sûrement parce que je ne suis pas le fan ultime de genre Celtic Folk/Black. A vrai dire j’ai toujours préféré leurs confrères d’Aes Dana.
Mais écoutez, je suis là devant la scène et déjà il faut que je m’habitue au fait de ne plus voir Yoltar et Nesh sur celle-ci, enfin avec ce groupe-ci. D’ailleurs ce dernier, ancien guitariste du groupe est ici, pas loin dans le public et je croiserai plus tard Yoltar. Ça doit être une sensation étrange pour eux de ne plus jouer dans Bran Barr. Ils ont d’autres activités musicales de toute manière, Nydvind par exemple pour les deux, et Azziard et The Negation pour le deuxième.
Revenons à Bran Barr et d’ailleurs c’est un ancien d’Aes Dana qui est au chant aujourd’hui, normalement à la basse habituellement. La basse est maintenant occupée par un membre d’Heol Tolwen, tout comme le chanteur. Et les deux guitaristes actuels ont réintégrés les rangs car tous deux étaient d’anciens membres du groupe parisien. Seul le batteur est l’unique rescapé depuis les origines du groupe en 1995. Puis n’oublions pas la très discrète violoniste qui est là depuis 2008.
Voici donc le line-up présent aujourd’hui, le dernier album « Sidh » date de 2010 et j’espère que le groupe va enfin proposer du nouveau matériel. Enfin pas aujourd’hui car là le groupe est ici au Cernunnos pour montrer qu’il est enfin de retour. A l’heure où je vous écris, ils travaillent de nouvelles chansons donc on peut espérer un nouvel album courant 2014.
Sur scène, qu’est-ce qui a changé par rapport à 2011 et excepté certains musiciens ? Musicalement et au niveau prestation, je trouve que ça n’a pas changé, toujours sur la grande scène. Enfin si, la musique est plus directe, plus guerrière et moins festive qu’en 2011. Bran Barrdélivre ici une prestation sincère mais malheureusement pour moi je n’arrive pas à rentrer complètement dans la musique du groupe. Premièrement comme je l’avais précisé plus haut je n’écoute pas beaucoup de groupes dans ce genre, puis deuxièmement une fatigue générale me taraude depuis plusieurs jours donc il n’est pas évident pour moi d’apprécier au mieux leur musique aujourd’hui.
Je partirai avant la fin du concert, non pas que je ne désire pas en entendre davantage mais je préfère préserver mon capital santé et me préparer pour le prochain concert.
Set-list Bran Barr :
1) Celebration – Son of Nuadh Amhach
2) Rebirth – Morgan’s gift to Righ’Sidh
3) Pride and malevolence
4) Bàas in the underworld
5) Fury – Exile of the Orphan
6) The lamentable tragedy of Deirdra
7) Righ’beern
Arrivé bien trop tard devant la petite scène de la Machine, il fut bien difficile de se frayer un chemin pour assister à la prestation de Celtachor, prouvant que le groupe était très attendu !
Les Irlandais (n’oublions pas malgré tout notre petite française Anaïs Chareyre à la batterie !) pratiquent un pagan métal à la fois virulent et mélodique qui ne laissa pas le public de marbre. Toutefois je ne resta que quelques morceaux, ne pouvant pas profiter de ce concert en étant aussi mal placé dans la fosse.
Un gâchis pour ma part, mais assurément à charge de revanche de les revoir très bientôt dans de bien meilleures conditions !
Contrairement à Vlad et sa Fée de Sang, j’étais là avant que le groupe soit prêt donc bien placé évidemment. Je suis alors dans de bonnes conditions pour apprécier l’autre groupe irlandais de la soirée, le principal étant Primordial.
Je ne voulais pas rater Celtachor car leur musique sur Internet m’avait emballé et je retrouve en eux une certaine émotion que Primordial a justement. Est-ce l’Irlande qui provoque cela ? Sûrement vu ses paysages, à moins que ce soit la ville de Dublin.
Malgré le fait que Celtachor existe depuis 2007, il n’a sorti qu’un seul album pour l’instant, « Nine Waves from the Shore » en 2012 chez Trollzorn Records. Il n’empêche que dès les premières notes jouées sur scène, les musiciens montrent une grande maturité et expérience de la scène. Tout est en place, les costumes de chacun siéent très bien à la musique Pagan du groupe teintée d’Histoire et de mythologie irlandaise.
La musique du groupe prend toute son ampleur sur scène avec un chanteur qui dégage vraiment quelque chose tant dans ses variations de chant que quand il joue de la flûte irlandaise (tin whistle). Avec Steven l’émotion est palpable à chaque instant. Les autres musiciens sont là également pour renforcer cette atmosphère puissante, intense et envoûtante. Ce sont tous de très bons musiciens, que ça soit les deux guitaristes, le bassiste et en effet comme le précise un peu plus haut Vlad une femme à la batterie qui est française. Anaïs a été impressionnante je trouve.
Non vraiment je n’ai que du bien à dire de ce groupe irlandais qu’est Celtachor, une excellente prestation aujourd’hui à la Chaufferie de la Machine du Moulin Rouge. Il y a ainsi des groupes comme ça qui ne font pas dans la démonstration mais qui jouent avec leurs tripes et sincérité. Et j’espère qu’ils pourront revenir très prochainement, par exemple à la sortie d’un deuxième album.
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Set-list Celtachor :
1) The Arrival of the Tuatha
2) The Battle of Tailtin
3) The Kingship of Bodb Dearg
4) The Landing: Amergin’s Conquest
5) (Bres)
6) Uaitne: The Dagda’s Harp
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De retour sur la grande scène, ce fut au tour des Suédois de Fejd de prendre le relais. Avec un folk énergique, ils réussirent à obtenir une réponse positive de la part du public, comme l’atteste ce tout premier morceau de set :
Malgré une musique strictement composée de sons acoustiques, ils n’eurent pas grand mal à générer l’enthousiasme souhaité, comme avec Svanesång :
Me concernant, j’avoue ne pas être du tout client de leur musique, et laisse donc aux amateurs le soin de développer bien plus que ce que je ne suis capable de faire !
Fejd est tout comme Bran Barr de retour suite à leur passage respectif à l’édition 2011 du Cernunnos, sauf qu’ici les frères Rimmerfors et leurs comparses sont passés de la petite scène à la grande. Normal, leur notoriété a augmenté et ils ont sorti leur 3ème album « Nagelfar » chez Napalm Records en 2013.
La musique de ces Suédois se veut principalement acoustique donc folklorique, car Patrick et Niklas utilisent des instruments traditionnels (bouzouki, hurdy-gurdy, guimbarde, flûte à bec, cornemuse suédoise, moraharpa, violon à clé, etc.) tandis que les autres sont plus actuels.
Vous l’aurez compris ici la musique est très folklorique, entraînante et instaure un climat de fête médiévale. Malheureusement je trouve la musique de Fejd un peu trop répétitive et vite limitée. Les musiciens jouent très bien et ont vraiment un style à eux, mais encore une fois j’attends autre chose musicalement en venant aujourd’hui au Cernunnos 2014.
Etant donné que Vlad, sa Fée de sang et moi-même attendons plus que de raison le groupe suivant, Himinbjørg, considéré pour nous comme un groupe culte de la scène Black Metal française dite « Pagan », nous décidâmes de laisser les Suédois de Fejd avec un public beaucoup plus conquis que nous.
Set-list Fejd :
1) Drängen och kråkan
2) Svanesång
3) Sigurd Ring
4) Storm Dis
5) Den skimrande
6) Nagelfar
7) Offerrök
8) Yggdrasil
N’étant pas décidé à renouveler un placement infructueux dans la fosse de la petite scène, moi, ma Fée de Sang et Metallic allâmes nous placer au tout devant de la scène pour accueillir les légendes d’Himinbjørg ! En effet, cette entité fait partie des pionniers de la scène black métallique française de la fin des années 90, et personne ne peut ni ne doit oublier ce nom.
Dans une ambiance rouge-sang, au son d’une eau inquiétante, le set démarra de manière soutenue avec In the forest of the demons from within !
Issu du second opus de 2000, « In the raven’s shadow« , le ton éminemment virulent est donné avec une longue pièce épique strictement ancrée dans la noirceur. Toutefois, un premier et fâcheux constat se fit : les vocaux se trouvèrent très en retrait du rendu global, ne nous laissant que deviner la qualité évidente du chant de Zahaah. Quelle immense frustration !! Et pourtant, la fougue se fit déjà ressentir à tous les niveaux, et j’ai maudit durant tout le concert l’ingénieur du son de la Machine, n’ayant pas été capable de donner à Himinbjørg le son que le groupe méritait ! Pour en revenir à In the forest of the demons from within, je pris un plaisir immense à me laisser porter…
L’ambiance changea quelque peu avec Death of a king, représentant une autre facette d’Himinbjørg, moins sombre et plus posée.
Je dois d’ailleurs avouer que c’est ce chapitre de leur carrière que j’avais injustement boudé il y a peu. Et là je fus interpellé, touché. Puis, comme vous pouvez le constater sur cette vidéo, le public se déchaina lui aussi !
Himinbjørg aspirant à osciller entre ses diverses facettes, nous aurons tour à tour le droit à une très vieille pièce avec In the haze of the summer soltice’s fires (issu du premier album « Where ravens fly » de 1998) et Destin de sang (issu du dernier opus « Chants d’hier, Chants de guerre, Chants de la Terre… » de 2010). Alors que le premier respira un blizzard paralysant, le second offrit quelque chose de bien plus guerrier et frontal.
J’attendais le titre suivant avec impatience, car représentant mon tout premier contact avec Himinbjørg : le black métal froid et hivernal de Rising, issu de leur second opus.
Bien entendu, c’est bel et bien sur ce morceau que les vocaux furent les plus frustrants pour moi, alors que Zahaah se démena autant que faire se peut pour exprimer sa rage, devant l’incapacité notoire de l’ingénieur du son en place. Malgré cela, la froide magie se produisit, me donnant le sentiment d’être accroché à l’aile du corbeau dans une course mortifère à travers les arbres glacés. Saisissant ! L’interprétation fut d’une rare furie, où la batterie nous montra toute l’étendue de ses charmes, à travers notamment un jeu de cymbales vraiment exquis. Le final fut quant à lui retravaillé, tout en respectant l’esprit originel de la composition. Un grand moment en élévation d’âme !
Après toutes ces virées épiques, nous en arrivâmes déjà à la fin de cet intense concert, avec un final pour le moins surprenant : The horny and the horned des furieux Impaled Nazarene ! Tranchant complètement avec l’ambiance épique, je ne boude malgré tout pas mon plaisir devant cet électrique titre des Finlandais, avec une respectueuse cover.
Quel intense concert ! Et je dois dire que seul ce ressenti ressort en pensant à ce grand moment de live, et les imperfections du son extérieures à Himinbjørgn’ont en rien eu d’incidence sur le plaisir que j’ai pu éprouver. Car à l’évidence, la fougue anime ce groupe et continue de le faire vivre au fil des années. Cette passion est communicative et nous appelle à réclamer de nouvelles prestations scéniques !
Ayant à l’époque été très marqué par les deux premiers opus du groupe, « Haunted shores » avait ainsi provoqué un détachement progressif, sentant Himinbjørg voguer vers des contrées correspondant moins à mes aspirations d’alors. Pourtant, je gardai en moi l’intime conviction qu’un jour je reviendrais me confronter à leur art (même lorsque je n’arrivais pas à entrer dans ce que je percevais alors comme relevant de l’hermétisme en mars 2011, pour leur prestation à l’Espace B) : et bien ce jour était venu en ce 23 février 2014, me rendant à nouveau désireux d’explorer leur complexe identité. L’immortalité d’Himinbjørg n’est donc plus à démontrer…
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Set-list Himinbjørg :
1) In the forest of the demons from within
2) Death of a king
3) In the haze of the summer soltice’s fires
4) Destin de sang
5) Rising
6) The horny and the horned
(Impaled Nazarenecover)
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Après un moment si intense, j’eus grand mal à me connecter aux Suédois de Månegarm ! Pratiquant un pagan métal musclé, je n’accrocha pas du tout car n’étant pas du tout réceptif à ce type de musique à ce moment précis de la soirée. Cela n’a absolument aucun rapport avec leur musique, mais je ne rentra pas du tout dans leur univers. Et pourtant, cet extrait issu de leur dernier opus en rendrait plus d’un hautement convaincu :
Malgré mon retrait, le public n’en fit pas de même, pour le plus grand bonheur de nos Suédois.
J’avais vu Månegarm pour la première fois en 2008 aux côtés de Primordial justement, lors du Heidenfest, à l’époque où ce festival avait encore un sens. J’avais apprécié leur prestation et depuis je n’ai pas forcément suivi leur carrière, même si elle est très riche de 7 albums studios.
Et là je suis surpris que le groupe soit autant changé. En 2008 ce qui faisait la force du groupe c’était une base solide de Black Metal avec une bonne dose de folk et le côté viking qui va bien. Aujourd’hui le chanteur tient également la basse, et est où Janne le violoniste fou à la chevelure de savant fou ? Parti en 2012 tout comme le bassiste en 2010. Le violon était la touche personnelle du groupe, ça lui rajoutait quelque chose de plus ou moins unique.
Mais là au Cernunnos, Månegarmest seulement un simple groupe de Black Metal Viking, le groupe perd de son charme après avoir enlevé cette partie folk. Enfin aujourd’hui ce ne sont que des samples et c’est dommage surtout dans un tel festival. Sincèrement regardez le DVD de leur live à Moscou sorti en 2008 et vous comprendrez ce que je veux dire. Vous allez voir, la différence est flagrante, au point de voir deux groupes bien différents. Je ne suis pas pour la stagnation et j’encourage l’évolution, mais là les Suédois ont perdu de leurs saveurs d’antan.
Set-list Månegarm :
Arise (Intro)
1) Legions of the North
2) Eternity Awaits
3) Nattsjäl, drömsjäl
4) Hordes of Hel
5) Sigrblot
6) Wake the Gods
7) Vedergällningens Tid
8) Tor Hjälpe
9) Sons of War
10) I evig tid
11) Hemfärd
Outro
Assez sceptique, je gardais une impression assez mitigée des sombres Angantyr. En effet, je me souviens les avoir vus il y a de cela quelques années au défunt festival du Black Metal is Rising, dans un show assez monotone.
Cette fois-ci, j’eux un ressenti assez similaire, au travers d’un black métal avec assez peu d’aspérités, avec trop peu de relief. Trop classique également, Angantyr a selon moi eu grand peine à exprimer quelque chose de véritablement personnel. Vous pouvez vous faire votre propre opinion avec la longue introduction de leur concert :
Mon scepticisme reste ainsi intact…
Comme quoi les goûts de chacun ne se discutent pas car mon avis sur Angantyr n’a rien à avoir avec celui de Vlad. En effet j’écoute et apprécie beaucoup le groupe danois, enfin le projet solo d’Ynleborgaz et lui en tant que personnage fascinant.
Angantyr est un des groupes que j’attends le plus avec Primordial et Himinbjørg ce soir, et il va falloir patienter devant la scène de la Chaufferie. C’est interminable mais je me dis que ça vaut le coup d’attendre. Et le premier morceau Den Store Krig le confirmera. La musique Black Metal du groupe reste plutôt classique mais c’est l’interprétation au chant d’Ynleborgaz qui me plaît et que je trouve très intéressante.
Puis visuellement, Angantyr est à contempler sur scène, ça vaut le coup, de par les maquillages de chacun. Vrede le bassiste fait plutôt peur avec ses mimiques et rappelons d’ailleurs qu’il est le chanteur/guitariste dans le groupe français Nocturnal Depression qui est très axé sur la douleur, la dépression et la mort. Le batteur Skogsvander est français et officie également dans le groupe Myrkvid.
Le show de ce soir se veut épique et cru. Dommage qu’il manque une guitare car je trouve que l’ensemble prendrait en intensité comme c’était le cas sur d’autres concerts et festivals dans le passé. Enfin bref même si je ressens beaucoup de fatigue, je passe un très bon moment. Je garde tout de même une préférence pour l’autre projet d’Ynleborgaz qui est Make a Change… Kill Yourself, et dont les deux musiciens de ce soir jouent également en live et que j’avais vu mi-décembre en 2012 sur Paris au Klub.
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Set-list Angantyr :
1) Den store krig
2) Endeløs
3) Lænket
4) Slettes skal mindet
5) Vemods hjemstavn
6) Ni lange nætter
7) Fælles fjende
8) Svig
9) Stormen fra nord
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Mais ce soir je m’étais déplacé avant tout pour les Irlandais de Primordial, groupe prenant de plus en plus d’ampleur en mon âme à mesure que le temps passe. Les ayant vus à de multiples reprises lors de divers festivals, je me languissais d’assister à un show bien plus long du fait de demeurer en tête d’affiche.
L’introduction du concert me surprit très agréablement, avec ce que je ressentais être du folk irlandais. Et je n’avais pas forcément tort, car par la suite j’apprenais qu’il s’agissait de Dark horse on the wind, chanson de Liam Weldon (pionnier du folk irlandais) reprise ici par Primordialpour la compilation « One and All, Together, for Home » (à paraitre le 23 mai prochain via Season of Mist). Autrement dit, ce fut l’introduction idéale pour entamer un concert digne de ce nom les concernant !
Après ce calme vint la tempête en la qualité de No grave deep enough ! Et ce fut le feu qui vint irradier nos cœurs et nos âmes dans un titre prenant une ampleur assez manifeste sur scène. Plantant le décor et permettant à notre cher Alan d’imposer sa posture scénique, je ne pus m’empêcher d’éructer quelques paroles de fin : « So rise my brothers, rise from your graves ! »… Jouissif comme à chaque interprétation !
Après telle rage, Primordial la compléta avec une mélancolie qu’il maitrise avec brio : Gods to the Godless. Car le groupe sait unir colère et mélancolie dans une alliance alchimique dont seul lui a la connaissance.
… et le glissement se poursuivit avec l’éponyme Journey’s end, qui fut la plus belle surprise de ce concert pour moi ! En effet, je suis grand amateur de cet opus magique de 1998, où les parties acoustiques sont tout simplement superbes.
Et cette interprétation au Cernunnos n’a fait que le confirmer, avec une maitrise et une sobriété que tant de groupes devraient leur envier. Chaque élément de la musique de Primordial aura eu le loisir de briller sur ce titre, à l’image de ces guitares superbes tout comme d’un Alan d’une grande justesse. Un très grand moment…
La beauté se poursuivit avec tristesse par le biais de Bloodied yet unbowed, où la rage vint de nouveau se mêler à la mélancolie. Et le moins que je puisse observer, c’est que le dernier album en date est toujours superbement incarné sur scène, avec ici des envolées vocales dont seul Alan a le secret…
Ce feu dont je vous parlais tout à l’heure, et bien il revint nous torturer l’épiderme avec As Rome burns, où l’ambiance fut une fois de plus marquante. En effet, des allures de citée dévastée, aux prises avec le chaos le plus absolu, me vinrent à l’esprit… ou comment la musique se veut cinématographique.
Le climat changea quelque peu avec le plus lumineux Sons of the Morrigan, dédicacé pour l’occasion à leurs frères de Månegarm. Plus traditionnellement « pagan », il s’agit peut-être du moment du concert qui fut le moins prenant pour moi. Ne vous méprenez pas pour autant, je passa un excellent moment, appréciant particulièrement la rythmique assez riche du morceau. D’ailleurs, quel plaisir ce fut d’entendre aussi distinctement la ligne de basse !
La tristesse revint avec son plus bel habit en la qualité de The mouth of Judas… Superbe et transcendant la version studio, Alan donna tout son cœur pour nous offrir des vocaux extrêmement touchants, qui percutèrent mon âme de la plus sincère des manières. « My ship has the blackest sails »…
Puis Heathen tribes fut joué (dédié pour l’occasion à la souffrance du peuple ukrainien), mais j’avoue m’en souvenir bien peu ! Peut-être cela est-il dû au fait que le morceau suivant m’a tout particulièrement marqué, à savoir l’immortel The Coffin Ships. Décrit par Alan comme demeurant une tragédie fondamentale dans la culture irlandaise (morceau relatant la famine ayant ravagé le pays entre 1845 et 1849, provoquant ainsi mort et émigration massive), le ton était donné pour une sorte de grande messe mélancolique. Et que dire pour être au plus près du ressenti de ce soir ? Et bien la rage initiale a laissé peu à peu place à une désespérance lyrique, où Alan a su briller comme jamais. Les vocaux furent bouleversants de bout en bout, transperçant chaque être pour mieux le faire trembler…
Le final fut une célébration de feu avec le désormais indispensable Empire falls ! Inutile de vous dire que la fièvre sembla gagner chacun de nous, faisant naitre une colère démesurée en offrande au headbanging ! En effet, comment ne pas se déboiter la nuque devant cette rythmique implacable et cette furie vocale ? Impossible. D’ailleurs je me rogna littéralement la voix devant cet indispensable titre : « For hollow victories ! ».
Vous l’aurez compris, je fus totalement conquis par ce grandiose concert de Primordial, demeurant la prestation que j’attendais depuis si longtemps ! Tout a trouvé grâce à mes yeux, à commencer par une set-list aussi variée que peut l’être la discographie de nos chers Irlandais. De plus, la succession des morceaux fut d’une grande pertinence, ne donnant quasiment pas de sentiment de rupture, mais plutôt cette dynamique de glissement que j’évoquais dans le début de mon propos.
Je me dois de souligner l’excellence sonore de ce concert, conférant au cristallin ! Ainsi, tous les instruments trouvèrent leur juste place dans le rendu global, jusqu’à la basse qui ne fut pas reléguée aux abonnées absentes (contrairement à tant d’autres concerts de métal extrême !). L’équilibre était quasi parfait, et je me dois impérativement de souligner l’excellent travail réalisé par l’ingénieur du son Daniel Heyn. En effet, cette qualité dans le rendu ne fut pas toujours de ce niveau par le passé, et certains d’entre vous se souviendront par exemple de la prestation frustrante du Hellfest 2011. Ceci appartient définitivement au passé, et cette prestation du Cernunnos en fut la plus belle preuve !
En tout dernier point, il est très intéressant de constater que ce show de Primordial a fonctionné par cercles entrecroisés. Ainsi, un cercle de tristesse est venu croiser celui du feu, croisant à son tour celui de la rage mélancolique ou encore celui de la mélancolie rageuse. Autrement dit, des alliances et des climats revenaient de manière parfaitement équilibrée à divers moments du concert, offrant non pas une redondance mais bel et bien une harmonie et une cohérence des plus admirables. C’est ainsi que la musique de Primordialfut idéalement mise en valeur, illustrée dans toute sa complexité et toute sa richesse.
Assurément un de mes plus grands moments scéniques passés et futurs pour cette année 2014…
Set-list Primordial :
Dark horse on the wind (Liam Weldoncover)
1) No grave deep enough
2) Gods to the godless
3) Journey’s end
4) Bloodied yet unbowed
5) As Rome burns
6) Sons of the Morrigan
7) The mouth of Judas
8) Heathen tribes
9) The coffin ships
10) Empire falls
Chaque année, le Cernunnos Pagan Festdevient toujours plus un festival à ne pas manquer, et cette édition 2014 vient d’enfoncer le clou d’une assez belle manière. Il ne nous reste plus qu’à attendre patiemment l’édition 2015, où j’attends d’être une fois de plus surpris…
Oui une bien belle édition 2014 du Cernunnos Pagan Fest qui fût une nouvelle fois très bien organisée et la tâche n’est jamais simple, surtout avec deux scènes, des stands, le bar, la restauration et des animations entre les concerts. Il est important de signaler ici que la Machine du Moulin Rouge affichait complet, ce qui est une excellente nouvelle pour les organisateurs, Les Acteurs de l’Ombre, Sygma Music Event et notre partenaire Battle’S Beer. Le Cernunnos est le seul festival de ce type sur Paris et sa région. Et je ne vous parle pas des Heidenfest et PaganFest qui n’ont plus rien à voir avec le passé et salissent le mouvement Pagan je trouve. Vivement l’année prochaine !
Mars/Avril 2013,
Cernunnos Pagan Festival 7
Dark horses on the wind…
(by Vlad Tepes & Metallic)
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Moment : 23/02/14.
Location : La Machine du Moulin Rouge (Paris, France).
News :
Click here.
Authors :
Vlad Tepes : texts/videos/pictures.
Metallic : pictures/texts.
Every single year, the Cernunnos Pagan Festbecomes an unavoidable moment for me, even though I’m far from being the ultimate Pagan lover ! However, every year the Parisian festival reaches to get some renowned bands, as coming from the most underground scene as most famous ones. And this new edition offers once again a perfect equilibrium, with in front the Irish people from Primordial : nothing less ! So it was impossible for me to miss (once again) this new edition.
Bands :
While Vlad Tepes and his Fairy of Blood entertain themselves in the public transports of Paris, I arrive in the main room of the Machine of the Moulin Rouge when the first band of the day is already into the show, with a captivated audience obviously.
Niburta is a young Hungarian band whom I was interested in before today and I don’t hide my reluctance to the music played by the band. Indeed it is pretty close to the one from a band like Eluveitie and for me doesn’t have the profile for a fest like the Cernunnos. The debate is still open on what is « Pagan » music. For me, it has nothing to do with the one of Niburtabut I’m open-minded. So I stayed until the end because I’m still curious about emotions produced by a ten member’s band on stage.
The band associates current instruments like guitars, bass guitar and drums, with traditional instruments like mouth harp, flute, kobza (an ancient Ukrainian instrument), hurdy-gurdy, bagpipes, kaval, gadoulka (a Bulgarian instrument with scrubbed strings) and many others.
With such a program, I was expecting to see a band with costumed members, especially for such a festival. Not at all : only one singer, Martina Veronika, is a little bit dressed, and the rest of the group is commonly dressed but too Metalcore according to my tastes. We can feel this point into the music and the vocals, too melodic Death Metal or even Metalcore, mixed to music with little touches of folklore here and there. The whole thing seemed to present a lack of coherence and flow.
The audience seemed to be satisfied with the music of the Hungarian people from Niburta, and it is the most important thing. We can find some qualities but the lack of originality and identity is obvious, like the young age of the band. We need to see what the future will bring because the potential is there but so bad used.
Niburta set-list :
1) Intro
2) Forgotten Path
3) Nap és Hold
4) Mašala
5) Dance of Satyrs
6) Forebears’ Dance
7) Two Faced
8) Balkanic Heart
9) Awakening
Myrkvar, the following band from Netherlands, was much more convincing to me on paper than the previous one. Hearing it on the internet, their music has conquered me with its warlike and festive sides alike, with lots of folklore and a frenzied violin.
The members of Myrkvar played on the little stage of the Chaufferie. And it doesn’t need to be boiled, because Myrkvar has quickly warmed up the shy atmosphere of the audience. The band knows how to galvanise the crowd and it got quickly wild. The Viking and Folk bursts dragged on during the show. The musicians of Myrkvar are happy to be here in France and today for this festival. Their happiness was infectious. They had constantly a smile on their face and were decided to party.
The music isn’t everything inside a band, it is an ensemble of things and their warlike and cheerful sides have been a key into the returns from the audience, which was a great success and homage to them.
Myrkvar has a strong personality and according to me has found its way, and they must continue like that. I felt a real cohesion between the musicians, especially inside their looks then their gesture. And we don’t see every day a keyboardist that deals with the keys single-handedly, like a guitar with its strap. The guitar, the bass guitar and the drums stand here for the warlike side, and the keys and the violin for the folkloric and cheerful side. I must mention the violinist who has integrated pretty well the Folk side of the band. She seems comfortable and gave a little sweetness.
It was a great moment for me and I didn’t regret to be in the front of the stage even if it was difficult as a photographer to stand my space. What an atmosphere !
Myrkvar is clearly a band who can be counted on in that musical area.
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Myrkvar set-list :
1) Noodlot
2) Voorspelling
3) Nagelschip
4) Gjallarhoorn
5) Oorlogslendeen
6) I Viking
7) Twistengod
8) Donderslag
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While Metallic was already inside, I came in the middle of the Bran Barr show, who I saw back then in 2011 right here. Even if I did hear just a part of the concert, the band seemed in great shape but didn’t have a perfect sound. Nevertheless, I enjoyed some epic pieces like Fury – Exile of the Orphan :
The performance ended in a more traditional atmosphere, with a festal climate and Righ’beern :
I think that the genre lovers got their share, Bran Barr giving an honest and energetic performance. And this is exactly what we ask them !
Yes, as it has been mentioned by Vlad Tepes I was already on one side of the stage, waiting for the return of Bran Barr live. It was the second time for me seeing them, and the first time it was during the Cernunnos 2011 where I wasn’t fully convinced. It’s maybe because I’m not a total fan of Celtic Folk/Black genre. To speak the truth, I always preferred their fellows from Aes Dana.
I was here in front of the stage and I must get used to not see Yoltar and Nesh anymore, well with this band actually. In fact this last one, previously guitar player of the band is inside the place, not far inside the audience and I’ll bump into Yoltar later. It must be a weird feeling for them to not play anymore into Bran Barr. They have both other musical activities, for example Nydvind for both, and Azziard then The Negation for the second one.
Let’s go back to Bran Barr, and an ancient member from Aes Dana is vocalist of the band today, previously at bass guitar normally. Now bass guitar is occupied by a member from Heol Telwen, like the vocalist. And both guitarists have reintegrated their place because both have been members of the Parisian band. Only the drummer is a survivor from the beginning of the band in 1995. And shall we not forget the discreet violinist who’s inside the band since 2008.
So here is the line-up today, the last album « Sidh » has been released in 2010 and I hope that the band will finally give some new material. Well not today because the band is here at the Cernunnos to show he’s finally back. When I write these words, they’re working on new songs so we can hope a new album in 2014.
On stage, what changed since 2011, except some musicians ? Musically and in terms of performance, I think nothing has changed, and still on the main stage. Well, music is more direct, more warlike and less festive than in 2011. Bran Barr delivers a sincere performance but unfortunately for me I couldn’t enter totally the music of the band. First and like I’ve mentioned it earlier I don’t listen to many bands in such genre, and secondly a general tiredness threatens me since a few days so it’s not easy for me to appreciate their music today.
I left before the end of the show, not because I didn’t want hearing much from them but I preferred to preserve my health and prepare myself for the next show.
Bran Barr set-list :
1) Celebration – Son of Nuadh Amhach
2) Rebirth – Morgan’s gift to Righ’Sidh
3) Pride and malevolence
4) Bàas in the underworld
5) Fury – Exile of the Orphan
6) The lamentable tragedy of Deirdra
7) Righ’beern
I arrived too late in front of the smallest stage of the Machine, and it was hard to make our way through to see the performance of Celtachor, which proved that the band was long-awaited !
These Irish people (we don’t forge tour little Frenchie Anaïs Chareyre on drums !) play a Pagan metal both aggressive and melodic which didn’t left the audience indifferent. However I only stayed during a few tracks, because I couldn’t enjoy the show being placed so bad in the pit.
What a waste for my part, but I owe these guys one, hoping to see them pretty soon in much better conditions !
Unlike Vlad and his Fairy of Blood, I was placed before the band being ready so in a great position. So I was in the best conditions to appreciate the other Irish band of the night, the main being Primordial.
I didn’t want to miss Celtachor because their music on the internet pleased me and I found in them certain emotions that Primordial has. Is it Ireland that provokes that ? It must be according to its landscapes, or maybe is it because of the Dublin city.
Despite the fact that Celtachor exists since 2007, only one album has been released, « Nine Waves from the Shore » in 2012 on Trollzorn Records. But as soon as the first notes resonate, the musicians showed a big maturity and experience of the stage. Everything is in its right place, the costumes of each one suits pretty well to the Pagan music of the band full of History and Irish mythology.
The music of the band increases on stage with a vocalist who brings out something in his vocal variations also as the tin whistle playing. With Steven the emotion is obvious at every moment. The other musicians are here too to reinforce the powerful atmosphere, intense and enchanting. They’re all great musicians, speaking about the two guitar players, and also the bass player and indeed a feminine drummer (like Vlad mentioned it earlier). Anaïs has been very impressive I think.
Really I can only say good things about the Irish band that is Celtachor, an excellent performance today at the Chaufferie of the Machine du Moulin Rouge. So there’re some bands that don’t practice demonstration but keep playing with its guts and sincerity. And I hope they’ll come back pretty soon, for example for the release of a second album.
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Celtachor set-list :
1) The Arrival of the Tuatha
2) The Battle of Tailtin
3) The Kingship of Bodb Dearg
4) The Landing: Amergin’s Conquest
5) (Bres)
6) Uaitne: The Dagda’s Harp
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Back on the biggest stage, the Swedish people from Fedj took over. With its dynamic folk music, they managed to get a positive response from the audience, as you can see and hear on this first track of the set :
Despite an acoustic music, it wasn’t difficult to create a lot of enthusiasm, like for Svanesång :
For my part, I must admit not being a huge lover of their music, and so I let true amateurs develop much more things than I’m able to do !
Like Bran Barr Fejd returns after the Cernunnos 2011, except that the Rimmerfors brothers and their stooges slipped into the main stage. It is understandable because their renown has increased and they released their third album « Nagelfar » on Napalm Records in 2013.
The music of these Swedish people is mainly acoustic and so folkloric, because Patrick and Niklas use traditional instruments (bouzouki, hurdy-gurdy, mouth harp, recorder, Swedish bagpipes, moraharpa, key violin, etc.) while others are more current.
As you’ve already understood, the music here is mainly folkloric, catchy and establishes an atmosphere of medieval feast. Unfortunately I think that Fejd music is a little bit repetitive and quickly limited. The musicians are playing pretty well and have a style of their own, but once again I’m waiting for something else at a musical level for this Cernunnos 2014.
Given that Vlad, his Fairy of Blood and myself were waiting a lot for the next band, Himinbjørg, considered by us as a cult band from the French Pagan/Black Metal scene, we decided to leave the Swedish people from Fejdwith an audience much more captured than us.
Fejd set-list :
1) Drängen och kråkan
2) Svanesång
3) Sigurd Ring
4) Storm Dis
5) Den skimrande
6) Nagelfar
7) Offerrök
8) Yggdrasil
I didn’t want to repeat the unsuccessful position into the pit of the small stage, myself, my Fairy of Blood and Metallic decided to stand in front of it to welcome the legends of Himinbjørg ! Indeed, this entity is a part of the pioneers of the French black metal scene from the end of the nineties, and no one can forget this name.
In a blood-red atmosphere, with the sound of troubling water, the set started in a sustained way with In the forest of the demons from within !
From the second album of 2000, « In the raven’s shadow« , the aggressive mood was given with a lengthy piece fixed into darkness. However, a first and unfortunate assessment must be done : the vocals were too much in retreat inside the global rendering, and we only could guess the obvious quality of Zahaah’s vocals. What a huge frustration !! And yet we felt the ardour at all levels, and during the entire show I cursed the sound engineer of the Machine, unable to give to Himinbjørg the sound that they deserved ! To get back to In the forest of the demons from within, I had a big delight to let myself drift away…
The atmosphere changed a little bit with Death of a king, representing another side of Himinbjørg, less dark and calmer.
I must admit that I stayed away from this chapter of their career. And this time I was reminded, touched. Then, like you can see on this video, the audience lost control too !
Himinbjørgyearning for oscillate between its diverse faces, we listened to the very old piece In the haze of the summer soltice’s fires (from the first album « Where ravens fly » from 1998) and Destin de sang (from the last one « Chants d’hier, Chants de guerre, Chants de la Terre… » from 2010). While the first track displayed a paralyzing blizzard, the second one offered something much more belligerent and direct.
I was waiting for the next track with lots of impatience, because it represents my very first contact with Himinbjørg : the cold and winter black metal of Rising, from their second album. they’re working on new songs so we can hope a new album in 2014.
Of course, that’s during this particular track where vocals were the most frustrating for me, while Zahaah tried all he could try to express his rage, in front of the inability of sound engineer. Despite of that, the cold magic happened, giving me the feeling that I was hung to the wing of a raven in a death race through the frozen trees. Amazing ! The interpretation was pretty furious, where the drums showed us the extent of its attraction, with a cymbals playing pretty delightful. The finale has been reworked, while respecting the original spirit of the composition. A huge moment for a soul raising !
After all these epic trips, we already came to the end of this intense show, avec a very surprising finale : The horny and the horned of the furious Impaled Nazarene ! Sharping with the epic atmosphere, I don’t hide my delight in front of the electric track of these Finish people, with a respectful cover.
What an intense show ! And I must say that only this only feeling gets out thinking to this memorable live moment, and the imperfections of the sound external to Himinbjørg didn’t have repercussions on my delight. Because it’s obvious that an ardour livens up the band through the years. Such passion is infectious and makes us want another live shows !
In those days I was very impressed by the first two albums of the band, and « Haunted shores » provoked a slow detachment, feeling that Himinbjørg sailed towards other lands. However, inside of me I kept personal conviction that one day I’d come back to their art (even when I couldn’t enter what I saw like hermetic, in March 2011 for their performance at the Espace B) : and so that day came in this 23 of February 2014, wanting afresh to explore their complex identity. The immortality of Himinbjørg doesn’t need to be demonstrated anymore…
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Himinbjørg set-list :
1) In the forest of the demons from within
2) Death of a king
3) In the haze of the summer soltice’s fires
4) Destin de sang
5) Rising
6) The horny and the horned
(Impaled Nazarenecover)
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After such intense moment, I had lots of difficulties logging on with the Swedish people from Månegarm ! Playing a strong Pagan metal, I didn’t get along at all to their music, being not receptive to that kind of music at this moment of the night. This has absolutely no link with the quality of their music in fact, but I didn’t enter their universe. However, this track from the last album could please a lot of people :
Despite my retreat, the audience didn’t react the same way, for the highest delight of our Swedish people. people from Månegarm !
I’ve seen Månegarm for the first time in 2008 along with Primordial in fact for the Heidenfest, and that time this festival had some sense. I’ve appreciated their performance and since then I didn’t really followed their carrier, even if it is pretty rich of seven studio albums.
And I’m surprised that the band has changed so much. In 2008 the force of it was into a solid basis of Black Metal with a great measure of Folk music and a Viking side too. Today the vocalist stands the bass guitar too, and where’s the mad violinist Janne with his hair of some mad scientist ? He left in 2012 like the bass player in 2010. The violin was the personal touch of the band, it added something more or less unique.
But here at the Cernunnos, Månegarm is only a simple Viking Black Metal band, it loses its attraction after removing the Folk side. Well today there’re only samples and it’s a shame in such festival. Honestly you may see the DVD of their live performance at Moscow released in 2008 and you’ll understand what I’m talking about. You’ll see, the difference is obvious, like we were watching two different bands. I don’t want stagnation and I always support evolution, but here those Swedish people have lost their flavor of yesterday.
Månegarm set-list :
Arise (Intro)
1) Legions of the North
2) Eternity Awaits
3) Nattsjäl, drömsjäl
4) Hordes of Hel
5) Sigrblot
6) Wake the Gods
7) Vedergällningens Tid
8) Tor Hjälpe
9) Sons of War
10) I evig tid
11) Hemfärd
Outro
Pretty skeptical, I had a lukewarm souvenir from the dark Angantyr. Indeed, I remember seeing them some years ago inside the defunct festival Black Metal is Rising, during a monotonous show.
This time, I had a similar feeling, through a black metal with much less asperities, not a lot of relief. Too classical too, Angantyr had some difficulties to express something personal. You can construct your own opinion with the extended introduction of the show :
So my skepticism stays exactly the same…
It just shows that the tastes from each one can’t be discussed because concerning Angantyr my point of view has nothing to do with the one of Vlad. Indeed I listen and appreciate a lot this Danish band, well the solo project of Ynleborgaz and him as a fascinating character.
Angantyr is one of the bands I’m waiting the most along with Primordial and Himinbjørg tonight, and I had to wait in front of the stage of the Chaufferie. It was interminable but I told myself that it was worth to wait. And the first track Den Store Krig confirmed it. The Black Metal music of the band is pretty classical but the vocal interpretation of Ynleborgaz pleased me and I find it very interesting.
Then visually, Angantyr deserves to be contemplated on stage, it is worth a shot, because of the make-up of everyone. Vrede the bass player looks pretty scary with his facial expression and we must remind that he’s the vocalist/guitar player inside the French band Nocturnal Depression which is focused on suffering, depression and death. The drummer Skogsvander is French and plays into the band Myrkvid too.
The show of tonight appears epic and raw. It is a pity that it misses one another guitar because I think that the ensemble would be more intense like it was the case during other concerts and festivals in the past. Well, even if I feel a lot of tiredness I live a very good moment. I still prefer the other project of Ynleborgaz that is Make a Change… Kill Yourself, and the two other musicians from tonight play in it too for live shows, which I’ve seen mid-December in 2012 in Paris at the Klub.
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Angantyr set-list :
1) Den store krig
2) Endeløs
3) Lænket
4) Slettes skal mindet
5) Vemods hjemstavn
6) Ni lange nætter
7) Fælles fjende
8) Svig
9) Stormen fra nord
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But tonight I came in first place for the Irish people of Primordial, band taking more and more space inside my soul through the years. I’ve seen them a few times only during festivals, and I was longing to see more extended show from them.
The introduction of the show was surprising in a very good way, with what I felt being Irish folk music. And I wasn’t totally wrong, because I learned then that it was Dark horse on the wind, a song from Liam Weldon (an Irish folk music pioneer), covered by Primordial for the compilation « One and All, Together, for Home » (which will be released on the 23th of May through Season of Mist). In other words, it was the idealistic introduction to begin a show of the band !
After this stillness came the tempest with No grave deep enough ! And so fire came irradiating our hearts and souls inside a song becoming wider live on stage. Setting the scenery and letting our dear Alan impose his stagecraft gesture, I couldn’t resist to howl these final lyrics : « So rise my brothers, rise from your graves ! »… Ecstatic like for every interpretation !
After such fury, Primordialcompleted it with a melancholy controlled with brio : Gods to the Godless. Because the band knows how to unite anger and sadness in an alchemic alliance, and only him has the key from it.
… and the sliding pursued with the eponymous Journey’s end, which was the highest surprise from this show ! Indeed, I’m a huge lover of this magical album from 1998, where the acoustical parts are simply beautiful.
And this interpretation at Cernunnos confirmed it, with a control and a sobriety which lots of bands should envy. Every element inside the music of Primordialshined on this song, as the beautiful guitars as Alan who was pretty accurate. A huge moment…
The beauty continued with sadness through Bloodied yet unbowed, where rage came to meddle in melancholy. And what I saw is that the last album of the band is always magnificently incarnated on stage, here with vocal soarings only known from Alan…
I was talking to you about fire, and so it came back to torture our epidermis with As Rome burns, where the atmosphere was once more remarkable. Indeed, some images of some devastated city-state, enslaved in absolute chaos, came to my mind… or how music can become cinematic.
The atmosphere changed a little bit with the enlightened Sons of the Morrigan, dedicated for their brothers of Månegarm. More traditionally « Pagan », maybe it was the moment during the show where I felt less invested. But don’t be mistaken for all that, it was a great moment for me, especially loving the wealthy rhythmic of the track. In fact, what a delight to hear so distinctly the bass guitar line !
The sadness came back with its most beautiful clothing inside The mouth of Judas… Beautiful and transcending the studio version, Alan gave all his heart to offer us highly touching vocals, which bump into my soul in the most sincere way. « My ship has the blackest sails »…
Then Heathen tribes was played (here dedicated to the suffering of the Ukrainian people), but I must admit not remembering it a lot ! Maybe it is because the next song was so memorable to me, the immortal The Coffin Ships. Described by Alan as being a fundamental tragedy in Irish culture (track talking about the famine that devastated Ireland between 1845 and 1849, yielding death and massive emigration), the tone was given for sort of a grand melancholic ceremony. And what can we say to be as close as possible from the feelings of tonight ? Well the initial rage slowly gave some space to a lyrical despair, where Alan shined like never before. The vocals were overwhelming from beginning to end, stabbing every human being to let him shiver…
The finale was a fire celebration with the henceforth essential Empire falls ! It’s useless to tell you that fever seemed to gain everyone of us, making grow a immoderate anger like an offering to head banging ! Indeed, how could we not dislocate my neck in front of this harsh rhythmic and such vocal fury ? Impossible. By the way I literally carved out my voice facing this indispensable song : « For hollow victories ! ».
As you’ve already understood, I was fully captured by this grandiose show from Primordial, which the one that I was waiting for so long ! Everything found favour with my eyes, starting with a set-list as varied as the discography of our Irish people. Furthermore, the succession of the songs was very relevant, with almost none breach, rather a sliding dynamic that I was talking about in the beginning of my words.
I must underline the excellent sound quality of this show, almost crystalline ! So, every instrument had their fair place inside the global rendering, and even the bass guitar wasn’t absent at all (in opposition with lots of extreme metal shows !). The equilibrium was almost perfect, and I must imperatively underline the excellent work done by the sound engineer Daniel Heyn. Indeed, such quality hasn’t always been so high in the past, and some of you can maybe remember for example the frustrating performance at Hellfest 2011. That’s in the past now, and this Cernunnos performance stands the biggest proof !
In a very last point, it is interesting to observe that this show of Primordial seemed to work like intertwined circles. So a circle of sadness came to cross the one of fire, crossing in his turn the one of angered melancholy or even the one of melancholic rage. In other words, alliances and atmospheres came back in a much equilibrated way during different moments of the show, not offering some repetition but actually admirable harmony and coherence. That’s how Primordial’s music was ideally enhanced, shown in all its complexity and all its wealth.
It is for sure one of the highest live moments past and future for this year of 2014…
Primordial set-list :
Dark horse on the wind (Liam Weldoncover)
1) No grave deep enough
2) Gods to the godless
3) Journey’s end
4) Bloodied yet unbowed
5) As Rome burns
6) Sons of the Morrigan
7) The mouth of Judas
8) Heathen tribes
9) The coffin ships
10) Empire falls
Every year the Cernunnos Pagan Festbecomes a fest that can’t be missed, and this 2014 edition has rubbed it in an excellent way. Now we must wait the 2015 edition, where I hope to find some surprises…
Yes it was a beautiful 2014 edition of the Cernunnos Pagan Fest that was very well organized once more and it wasn’t easy, in particular with two stages, stands, the bar, catering and animations between the shows. It is important to mention here that the Machine of the Moulin Rouge was sold-out, which is an excellent news for the organizers, Les Acteurs de l’Ombre, Sygma Music Event and our partner Battle’S Beer. The Cernunnos is the only festival for such genre on Paris and its area. And I don’t speak you about HeidenFest and PaganFest which have nothing to do with their past and get dirty the Pagan movement I think. I can’t wait for next year !
March/April 2013,
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