Sentinelles – « L’Envol » (EP 2012)

(Par Metallic)

Parution : Format : Label : Univers : Pays :
13 octobre 2012 EP Auto-production Black Metal atmosphérique France

Sentinelles - L'Envol (EP 2012)
Track-list :

1) Les Larmes de l’Est
2) Kogda ia Vernous   YouTube
3) Immensité et Tristesses   YouTube
4) L’Etrenne des Sentiers

Line-up de l’album :

Alann Corfa : Basse, paroles et composition.
Nicolas Salmon : Chants et paroles.

Membres additionnels :

Yohan Mahé (Malysteria, LCDN, Belenos, AntiCorpse) : Guitares.
Sven Vinat (AntiCorpse, Malysteria) : Chœurs, enregistrement et mixage.
J. Lizard (Rotten Liver) : Chant sur Immensité et Tristesses.
Putrid Von Rotten (Rotten Liver, Hexecutor) : Arrangement batterie.

N’allez pas confondre le nom du groupe avec le réseau Sentinelles, le réseau de surveillance épidémiologique de médecins généralistes. Allez plutôt du côté de la signification du nom féminin italien « sentinel debt sentinella of sentire  » (« entendre, sentir, attraper »). Le mot « Sentinelles » évoque ici le désir de retranscrire les énergies des paysages et des côtes de Vannes.


Ce premier EP « L’Envol » sorti pendant l’automne de l’année 2012 contient 4 pistes, durant 40 minutes d’un Black Metal atmosphérique.

Cette première pièce est sortie en version digipack et est limitée à 100 exemplaires. Sa pochette réalisée par la jeune artiste Saturne VII est magnifique. Elle représente parfaitement cet aspect médiéval que nous pouvons retrouver à plusieurs niveaux dans le groupe Sentinelles et cet amour des côtes de Vannes déjà précisé plus haut.

Sentinelles


Côté musique, les 4 chansons sont intiment reliées aux 4 saisons de l’année.

Les Larmes de l’Est représente le printemps.

De la pluie qui tombe, une intro acoustique et folk nous annonce le début de celui-ci, le début d’une aventure ou d’un voyage. Quelle histoire va nous être contée ici ? Dès les notes suivantes avec les guitares, la batterie et le chant, j’ai l’impression d’entendre un instant Misanthrope, époque « 1666… Théâtre Bizarre » mais avec ce côté Black Metal en plus. Enfin c’est surtout dans la musique que compose Alann, au niveau du placement des notes et la voix. Ici point de brutalité, surtout une production au son brut où le Black Metal est atmosphérique et mélancolique. Elle est moyenne mais  reste correcte avec une batterie quant à elle faiblarde en termes de son. Nicolas chante la mort du « Roy » dans un vieux français, ainsi que sa renaissance. Le printemps n’est plus, vive l’été !
Kogda ia Vernous qui signifie « Quand je reviendrai » représente l’automne et l’attente avec ardeur de l’hiver.

Le vent se lève, un Black Metal tiraillé par l’esprit est accentué par quelques notes mélancoliques au piano. Le morceau s’est accéléré et la voix criarde de Nicolas apporte son lot de lamentations. Cette voix est presque théâtrale je trouve. Sentinelles n’est pas là pour nous conter de jolies histoires. Celles-ci sont plutôt tristes et l’incorporation du piano est parfaite pour accentuer ce désespoir de voir enfin la fin de l’automne et se laisser pénétrer par le froid de l’hiver éternel. Le morceau se terminera comme il a commencé, avec le vent et de plus une très belle partie acoustique.

Sentinelles


Immensité et Tristesses représente quant à elle l’été.

Le vent est toujours là ainsi que l’immensité de la mer. Les chœurs du début me font penser un court instant à du Alcest. J’ai l’impression d’ailleurs que la guitare est bercée par le vent. C’est peut-être le morceau le plus intéressant musicalement et le plus réussi. L’incorporation du piano et des chœurs est très bien amenée.

SurImmensité et Tristesses nous pouvons retrouver du chant parlé en breton par Alann avec par exemple « O selaou kan al Loar », phrase qui est également à l’intérieur du digipack. Traduite en français, elle veut dire « Ecoutant le chant de la Lune ». Les chœurs associés accentuent cette sensation d’immensité et de tristesse. Cette mélodie accrocheuse ne me lâche plus. Les notes de la guitare sont apposées avec des touches très personnelles et intimes, voir précieuses. Je ne sais pas comment l’exprimer mais je trouve ce morceau magique. En l’écoutant, j’ai fermé les yeux et je me suis laissé guidé par cette ronde des mots et des notes, cette quête de surveiller ce patrimoine des côtes bretonnes.
L’Etrenne des Sentiers représente l’automne.

Une courte partie acoustique débute ce morceau pour laisser place à des riffs étoffés qui se libèrent d’un seul coup. Pour la première fois, nous entendons des parties au clavier et elles sont plutôt réussies. Ce morceau est une nouvelle fois très atmosphérique et mélancolique. Et ce clavier accentue cette atmosphère. L’histoire est ici épique et la mélodie y est très prenante, haletante. Le grand Cernunnos (« le Cornu » est le dieu de la virilité, des richesses, des régions boisées, des animaux, de la régénération de la vie et le gardien des portes de l’autre monde) est invoqué dans cette chanson pour venir nous rejoindre. Ce titre est une nouvelle fois une réussite, un envol de l’esprit.

Sentinelles, cette entité magique s’envole avec le vent et nous laisse dans nos songes.

C’est indéniablement un groupe à l’avenir prometteur et avec une sensibilité qui lui est propre. Quand est-ce qu’ils reviennent nous conter… (long soupir)… de nouvelles aventures ?

A l’heure d’aujourd’hui, le CD digipack « L’Envol » est distribué par Metal Venom Promotions pour une valeur de 8 euros.

Avril 2013
Rédigée par Metallic.

Sentinelles

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Où se procurer l’objet ?

Directement via le Facebook du groupe : www.facebook.com/sentinelles.bm

ou par mail : sentinelles.blackmetal@gmail.com

Metal Venom Promotions

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