Soundgarden / The Gaslight Anthem
Retour vers le futur…
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Photos et vidéos : Metallic.
Moment : 29/05/12.
Lieu : Le Zénith (Paris 19ème).
Si le chanteur a une énergie débordante et une sincère envie de faire bouger son public, les musiciens étaient d’une mollesse décevante pour un groupe de punk/rock. Côte look, rien de transcendant, très américain, avec un guitariste fou, couvert des pieds à la tête avec une casquette mal mise et un sweat à capuche. Vous me direz que c’est franchement la dernière chose sur laquelle on s’attarde mais soyons exigeants !
Le leader de groupe avait une belle énergie, une voix prometteuse, il sortait clairement du lot… Je lui espère un autre avenir que celui de The Gaslight Anthem.
En bref, ça ne casse pas trois pattes à un canard même si le potentiel est bel et bien là, je n’ai pas été convaincue.
1) Great Expectations
2) Old White Lincoln
3) Even Cowgirls Get the Blues
4) The ’59 Sound
5) 45
6) Wherefore Art Thou, Elvis ?
7) Biloxi Parish
8) American Slang
9) The Backseat
J’étais euphorique. Soundgarden est un groupe que l’on place dans les années superbes qui nous ont révélé tant de talents, comme je le disais en introduction. Parmi leurs albums, l’indétrônable « Superunknown » (1994, A and M Records) dont nombre de personnes en ce bas monde fredonnent encore l’émouvant Black Hole Sun. Ce soir là, le groupe jouera huit titres de ce chef d’œuvre grunge, durant presque 2 heures. Une performance !
Non, je n’irai pas dans le sens des avis de la généralité, qui ont passablement craché sur ce concert comme des ingrats. J’étais là en tant qu’admiratrice détachée face au talent des musiciens et la voix du chanteur, Chris Cornell. Je vais donc émettre un avis tout à fait différent, qui contredira assez les mauvaises langues, fans de la première heure, et qu’à cela ne tienne !
En revanche, je leur accorde que la balance a été mal faite là aussi, mieux que sur la première partie en tous les cas, énervant le bassiste, Ben Shepherd, tout le show durant. Un son qui nous laissait entendre la basse plus que de raison, le micro du chant trop bas, la guitare de Kim Thayil quasi inaudible au début. Il n’y a que la batterie de Matt Cameron qui ait reçu un superbe réglage.
Sur scène, pas de fioritures, à l’ancienne ou presque. Un écran en fond diffusant des images psychédéliques sombres, un œil ouvert qui bouge, le logo du groupe, bref rien de transcendant et c’est typiquement ce que je n’aime pas. On habille une scène ou on ne l’habille pas, mais pour ce groupe, un tel retour, je m’attendais à de la poudre aux yeux ou rien du tout, mais pas ça. Hélas, c’est la mode, alors on met l’écran en fond ça donne un style. Ce qui colle plutôt bien avec l’univers du prochain album, à mon goût trop moderne, efficace certes, mais sans démarque. C’est ce que m’a laissé entendre les quelques titres qu’ils ont joués en avant-première durant ces 2 heures.
Lumières mal réglées, deux immenses spots à l’arrière de la scène nous en mettent plein les yeux c’est le cas de le dire. Étrangement, au milieu du spectacle, ils ont été relevés.
Tout ce mal dit, laissons couler la verve de l’euphorie ! Car hormis le son, les lumières, les larsens (finalement ça fait beaucoup) Chris Cornell a joué avec son public le plus naturellement du monde, heureux d’être là ce soir, même si j’ai ressenti qu’il se sentait plus à l’aise dans ses nouveaux titres que dans la plupart des anciens. La lassitude peut-être. On ne ne peut pas lui en vouloir.
Eclairage blanc, lumineux, façon OVNI, on entendrait presque des pales d’hélicoptères, on attendrait même à voir débarquer le groupe d’en haut. Non. Ils arriveront le plus simplement du monde sur le côté, se saisiront de leur instrument et à l’arrivée d’un Chris Cornell adulé par la foule restreinte, entameront un Searching With My Good Eye Closed immédiatement suivi du très populaire Spoonman. Là, débordement ! Un pogo se met en place (et ce que ça peut m’énerver…) je suis prise dans un mouvement de masse et me déplace sur la droite. Pas de changement niveau son qu’on soit au milieu ou sur le côté.
Puis Jesus Christ Pose, Hands All Over, Hunted Down, Drawing Flies s’enchaînent jusqu’à un My Wave suivi de The Day I Tried To Live. Chris Cornell a gardé sa voix, c’est impressionnant. A peine quelques rides sur le visage, une énergie toujours aussi belle quoique plus modérée, mais une réelle présence.
Le spectacle continue avec Pretty Noose, Burden in My Hand, Blow Up the Outside World et Fell on Black Days.
Puis Rusty Cage, Outshined et Let Me Drown :
Puis, le plus qu’attendu Black Hole Sun. Pour certains il aura été bâclé, pour d’autres non, pour moi… j’en ai été assez satisfaite. Après des années à me la passer en version studio, j’ai forcément tout pardonné des aléas du live ! Et c’était beau, vraiment beau, d’entendre les gens chanter cette chanson, de l’entendre en live, de vivre cette étrange communion musicale.
Loud Love précédera le récent Live to Rise, titre du film « Avengers« , qui est sorti dans les salles courant avril 2012. Nouveau souffle, très commercial… Pour rattraper cela, Superunknown et l’excellent 4th Of July ! Un délice.
C’est l’heure du rappel que l’on espère ardemment ! Lumière bleutée, quelques réglages ça et là. Un premier titre : Beyond the Wheel. J’espère que le bassiste aura plus de chance avec le rappel mais… non. Il s’énervera pour de bon au second titre Slaves & Bulldozers, dégoûté de son concert, ce qui est très compréhensible. A un moment du dernier titre, la basse est horrible, les larsens pires que tout. Ben shepherd voudrait même lâcher sa basse et retourner en coulisse pour abréger (et aussi casser la tête au mec de la régie je pense) mais il reste. Toutefois, au moment de partir, il pose sa basse qui tombe et ne prend même pas la peine de la ramasser, blasé.
Ce passage là m’a gâcher ce dernier titre que j’ai adoré, ne profitant pas assez de la transe dans laquelle Chris Cornell était, comme mêlé de fatigue et d’allégresse. Une fin époustouflante d’envolée de notes, de cris prolongés, comme un fabuleux retour aux sources.
Ce concert reste pour moi un moment d’anthologie. Je n’avais jamais pu voir ce groupe sur scène autrement qu’en vidéos et j’ai été agréablement surprise. Oui la grande époque de leurs succès devait être géniale à vivre, mais sincèrement, la performance a été à la hauteur de ce que l’on pouvait attendre d’un vieux groupe se reformant ! N’oublions pas que le temps a filé, qu’avec l’âge et les modes tout se transforme et évolue constamment. Ce concert était un bon concert, pas excellent de part les points négatifs que j’ai déjà cités, mais mémorable.
1) Searching With My Good Eye Closed
2) Spoonman
3) Jesus Christ Pose
4) Hands All Over
5) Hunted Down
6) Drawing Flies
7) My Wave
8) The Day I Tried to Live
9) Pretty Noose
10) Burden in My Hand
11) Blow Up the Outside World
12) Fell on Black Days
13) Rusty Cage
14) Outshined
15) Let Me Drown
16) Black Hole Sun
17) Loud Love
18) Live to Rise
19) Superunknown
20) 4th of July
Rappel :
21) Beyond the Wheel
22) Slaves & Bulldozers
Mai 2012,
Rédigé par Lucy Dayrone.
Essaye de chanter juste quand tu ne t'entends pas…
Sur les vidéos des autres concerts du groupe, Cornell chante parfaitement.
Pour ceux qui estiment que Thayil et Shepperd s'ennuyaient, je n'ai pas vu ça du tout, Soundgarden n'a jamais un groupe de performers qui sautent partout (à part Cornell, en encore). N'oublions pas aussi que Thayil a 50 balais, Cornell 48 (franchement il ne les fait pas, quoique 50 balais, c'est pas bien vieux). Shepperd doit être à 43 ou 44.
Sur ce concert vraiment d'enfer (une semaine après, j'en suis encore retourné), dire que le son était affreux est un doux euphémisme. Le mix batterie était nase (grosse caisse sur présente, excessivement creusée, on ne percevait que le micro du timbre de la caisse claire, pas de charleyston, peu de cymbales à part un ignoble "splaaaash" de tps à autre, les toms étaient déséquilibrés), le traitement de voix de Cornell absolument ridicule (effets tous pourris, tonalité – y compris lorsqu'il parlait entre les morceaux – ultra cheloue, attaques très étranges…). Et le niveau général de voix était souvent en dessous de ce qu'il fallait. Y'avait une énorme masse de grave, un medium super aggressif, et c'est tout.
Heureusement, par moment la guitare de Tayil, ou les deux ensemble, donnai(en)t une masse super organique, qui donnait un peu de sensation phyisque agréable.
je précise que j'étais en fosse, en plein milieu. Ceux placés devant la scène avait surtout le son des amplis, et des retours. Ils étaient mieux lotis que nous !
Zero pointé aux ingés son du groupe, les félicitations du jury à SG qui a réussi à nous faire vibrer malgré les deux tocards pré-cités.
Moi je n'attendais que les morceaux de Superknown, et autour de moi ça hurlait au bout d'une demie heures après chaque morceaux "Black Hole Sun !!!" je crois qu'il y avait les vrais fans, comme toi, les amoureux d'un albums, comme moi et les curieux, qui sont justement parti soit après Black Hole Sun ou avant le rappel…
Impossible de sublimer des heures de gloires passés, certes, mais Chris a quand même conservé toute sa magie. Les nouveaux morceaux sont plus que travaillés et s'adaptent à sa voix changeante. Tout évolue, on suit ou pas, c'est tout…
Drôle d'analyse…
Yavait plein d'énergie, et la Set list faisait clairement plaisir.
MAIS : si il y avait des larcens au chant c'est parce qu'ils ne pouvaient pas monter plus le micro. C'est normal. Ils étaient déjà à fond parce que Chris ne chantait pas fort. C'était tout de suite criard car il n'arrive plus à chanter ses lignes. C'est tout.
Ca me fait beaucoup de peine, pusique c'est un demi dieu à mon gout dns les versions albums, mais pour avoir revu les vidéos du concert, il est carrément faux sur pleins de moments…
Enfin : NON On était pas venus pour voir Black Hole Sun !!! Et fort heureusement, ils n'en ont pas fait tout un plat.
Comme j'ai répondu à Céline, je crois que là où j'étais placé (quasi devant la scène) le son ne donnait pas ce brouhaha qu'on pouvait entendre plus loin ou en gradin.
En revanche, clair et net que le bassiste, ça c'est certain, s'ennuyait sévère !… même avant ses problèmes de son !
Je crois que là où j'étais placé (quasi devant la scène) le son ne donnait pas ce brouhaha qu'on pouvait entendre plus loin ou en gradin.
Et je regrette de n'avoir pas pu les voir à leur grande époque, l'Elysée ça devait être quelque chose !
Dire que le son pendant le concert était mauvais est un doux euphémisme
A la fin de la première chanson j'ai su que ça allait être une catastrophe…
Je suis incapable de donner le titre des deux chansons jouées en rappel parce qu'elles n'étaient qu'une sorte de bouilli sonore..Et d'ailleurs je suis partie, comme pas mal de gens, afin la fin du concert tellement c'était au delà du supportable
C'était la première fois que je les voyais et ça ne m'a pas donné un gout de "reviens y" comme on dit.
Sans compter qu'à part Chris et le batteur j'ai quand même eu la désagréable sensation que les deux autres s'ennuyaient ferme.
(Une fois de plus, je n'ai jamais été à leur concert donc peut être qu'ils sont toujours comme ça mais de prime abord ça choque..)
Donc non, je ne garderai pas un bon souvenir de cette prestation
Honnêtement j'aurai été beaucoup moins enthousiaste à l'écriture de ce résumé. Pour moi le son était tellement mauvais, que les chansons étaient à peine reconnaissables. Quel pied pouvons-nous prendre à un concert où la seule envie que l'on a est de se boucher les oreilles ? Ce que j'ai d'ailleurs fait, ça atténuait les larsens et autres sons aigus !!
Quant aux lumières je suis entièrement d'accord avec toi ! Pourquoi des spots dans les yeux pendant presque tout le concert ! Pour nous aveugler en plus de nous rendre sourd ???
Honnêtement j'ai fait énormément de concerts auparavant et j'ai même vu Soundgarden à la belle époque à l'Elysée Montmartre, et bien c'était 10 fois plus tripant !
J'espère que le concert acoustique de Chris Corneil que je vais voir dans un mois me laissera un goût bien moins amer :o(
Super résumer.
C’était génial !