(Par Metallic)
Parution : | Format : | Label : | Univers : | Pays : |
13 octobre 2012 | EP | Auto-production | Black Metal atmosphérique | France |
Line-up de l’album :
Alann Corfa : Basse, paroles et composition. |
Membres additionnels :
Yohan Mahé (Malysteria, LCDN, Belenos, AntiCorpse) : Guitares. |
N’allez pas confondre le nom du groupe avec le réseau Sentinelles, le réseau de surveillance épidémiologique de médecins généralistes. Allez plutôt du côté de la signification du nom féminin italien « sentinel debt sentinella of sentire » (« entendre, sentir, attraper »). Le mot « Sentinelles » évoque ici le désir de retranscrire les énergies des paysages et des côtes de Vannes.
Ce premier EP « L’Envol » sorti pendant l’automne de l’année 2012 contient 4 pistes, durant 40 minutes d’un Black Metal atmosphérique.
Cette première pièce est sortie en version digipack et est limitée à 100 exemplaires. Sa pochette réalisée par la jeune artiste Saturne VII est magnifique. Elle représente parfaitement cet aspect médiéval que nous pouvons retrouver à plusieurs niveaux dans le groupe Sentinelles et cet amour des côtes de Vannes déjà précisé plus haut.
Côté musique, les 4 chansons sont intiment reliées aux 4 saisons de l’année.
Les Larmes de l’Est représente le printemps.
De la pluie qui tombe, une intro acoustique et folk nous annonce le début de celui-ci, le début d’une aventure ou d’un voyage. Quelle histoire va nous être contée ici ? Dès les notes suivantes avec les guitares, la batterie et le chant, j’ai l’impression d’entendre un instant Misanthrope, époque « 1666… Théâtre Bizarre » mais avec ce côté Black Metal en plus. Enfin c’est surtout dans la musique que compose Alann, au niveau du placement des notes et la voix. Ici point de brutalité, surtout une production au son brut où le Black Metal est atmosphérique et mélancolique. Elle est moyenne mais reste correcte avec une batterie quant à elle faiblarde en termes de son. Nicolas chante la mort du « Roy » dans un vieux français, ainsi que sa renaissance. Le printemps n’est plus, vive l’été !
Kogda ia Vernous qui signifie « Quand je reviendrai » représente l’automne et l’attente avec ardeur de l’hiver.
Le vent se lève, un Black Metal tiraillé par l’esprit est accentué par quelques notes mélancoliques au piano. Le morceau s’est accéléré et la voix criarde de Nicolas apporte son lot de lamentations. Cette voix est presque théâtrale je trouve. Sentinelles n’est pas là pour nous conter de jolies histoires. Celles-ci sont plutôt tristes et l’incorporation du piano est parfaite pour accentuer ce désespoir de voir enfin la fin de l’automne et se laisser pénétrer par le froid de l’hiver éternel. Le morceau se terminera comme il a commencé, avec le vent et de plus une très belle partie acoustique.