Paradise Lost / Samael / Adagio
Death unites us…
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Photos : Metallic.
Moment : 19/12/09.
Lieu : Elysée Montmartre (Paris 18ème).
Enfin j’arrive devant ce lieu mythique qu’est l’Elysée Montmartre, où je rejoins la maigre poignée de fans déjà présents. Et c’est parti pour deux longues heures d’attente dans le froid et la glace…
18h enfin et j’entre dans le lieu, direction le premier rang gauche (que je ne réussirais à atteindre qu’à partir du second groupe). Première prestation de la soirée avec les français d’Adagio, pratiquant un heavy métal néo-classique des plus ennuyeux. Très bien exécutée, leur musique ne me fera rien ressentir, car bien trop similaire à tant d’autres formations du même genre. Le groupe tente de tirer son épingle du jeu en incluant des passages « dark » avec un peu de chant black (qui n’est nullement maîtrisé) et un passage en blast-beat (franchement ridicule, et digne de n’importe quel groupe de métal extrême qui n’a jamais dépassé le stade de la démo…). Pour résumer là-dessus, Adagio devrait se contenter de faire ce qu’il sait faire, à savoir du heavy métal pur-jus. Mais surtout, qu’ils nous épargnent leurs passages soi-disant sombres…
L’ambiance monte d’un cran avec les suisses cultes de Samael, vraiment motivés à en découdre ce soir !
1) Rain
2) Solar Soul
3) Reign Of Light
4) Infra Galaxia
5) Western Ground
6) Ceremony Of Opposites
7) Black Hole
8) Into The Pentagram
9) Slavocracy
10) The Ones Who Came Before
Les « hostilités » débutent avec le très enlevé « The rise of denial« , qui installe d’emblée le caractère électrique de cette soirée. Très vite arrive le passage doomesque, montrant que Paradise Lost sait parfaitement maîtriser les contrastes ! D’ailleurs, centrons-nous sur ce dernier opus qu’est Faith divides us – Death unites us, et il faut bien avouer que les cinq morceaux qui en sont issus seront parfaitement investis et interprétés. « The rise of denial » restera impeccable malgré un son un peu brouillon (qui sera rectifié dès « Erased« ). Puis ce sera au tour de « I remain » de passer l’épreuve du live sans difficultés, avec notamment ce superbe passage que voici immortalisé en vidéo par mes soins :
Concernant la période la plus récente du groupe, signalons que le magnifique opus Paradise Lost a été totalement boudé, ce que l’on ne peut que regretter amèrement (seul « Over the madness » a été joué sur certaines dates de la tournée). Par contre, In requiem sera représenté avec le toujours hyper efficace et fédérateur « The enemy » et surtout le splendide « Requiem » (qui me vaudra le plus violent headbanging de la soirée). Le même effet de balancier sera effectué du côté de Symbol of life, avec d’une part « Erased » (repris à l’unisson par toute la salle), et d’autre part le toujours très touchant « No celebration« .
One second reste un incontournable des concerts du groupe, et entendre « Old back the tears that could fall for me » fait toujours un sacré pincement au cœur… Draconian times sera très dignement représenté avec les brûlots « The last time » et « Enchantment » (repris eux-aussi en cœur par la salle !!).
Histoire de conclure un concert déjà énorme, le rappel enfoncera le clou. D’une part, Faith divides us – Death unites us mettra tout le monde d’accord sur la capacité encore actuelle du groupe à exprimer une mélancolie réelle et prenante (le « Vanquish the pain » sauvagement hurlé par la salle aura été la plus belle réponse au groupe je crois). Et d’autre part, « Say just words » aura mis le feu, et j’en suis le premier surpris ! Car il s’agit quand même d’un morceau systématiquement joué en live, et que le groupe a dû jouer au moins 15 milliards de fois sur scène depuis 1997… Et pourtant, quelle fougue !!! Le groupe ne semble pas se lasser du morceau, à en juger ne serait-ce que par l’attitude d’un Aaron Aedy qui frappe du pied comme un gosse, passionné jusqu’au bout des ongles !! Une seule expression résume cela : mettre le feu aux poudres !!!!
Second point « négatif » : la set-list, qui aurait pu être tellement meilleure en soi. Mais au final, on se rend vite compte que l’essentiel n’est pas le choix des morceaux, mais bien plus le rendu d’un ensemble. Et ce soir-là, Paradise Lost nous a vraiment servi sur un plateau un ensemble cohérent, parfaitement dosé, et rempli à ras bord d’énergie. Et soyons honnêtes, c’est bien plus important que n’importe quelle set-list ! Car les ayant vu l’année dernière à Paris (à l’occasion du Unholy Trinity tour, célébrant leurs vingt années d’existence), où la set-list était objectivement supérieure, mais l’interprétation moindre. Et à choisir entre les deux concerts, celui de ce samedi 19 décembre 2009 ne laisse aucune comparaison possible.
Pour résumer, on ressort d’un tel concert avec un sourire éloquent (tout comme celui d’un Aaron Aedy tout au long du set), et de belles notes plein la tête. Par ailleurs, un petit saut bien judicieux pour récupérer la baguette de Mr Erlandsson, un petit médiator. Mais la soirée fut loin d’être finie…
En effet, l’autre moitié de la Horde et moi-même avions rencontré plus tôt dans la soirée une fan éperdue du groupe venue exprès du sud de la France pour assister à cette prestation. Et cette dernière avait pu croiser un certain bassiste et batteur en début d’après-midi, mais par ailleurs mourrait d’envie de papoter avec les autres membres de Paradise Lost. L’incursion l’année dernière dans les loges d’Enslaved ne nous suffisant pas, nous décidons donc de patienter avec la demoiselle, ce qui nous aura permis de nous entretenir avec un certain Vorph (Samael). Le temps s’écoula et s’écoula encore… et soudain passe devant nos yeux un mec au bonnet énigmatique. Cet individu n’était autre que Nick Holmes en personne (loupés par les deux imbéciles que nous sommes, mais pas par la demoiselle… grrr). Plus tard, nous aurons malgré tout la chance de pouvoir échanger quelque peu avec Stephen Edmondson, ce qui nous aura permis de constater sa légendaire timidité ! Puis ce fut au tour d’Adrian Erlandsson de venir, me félicitant pour mes prouesses vocales durant le show et m’ayant même reconnu de l’époque où le Mr jouait encore au sein de Cradle of Filth (forcément, il m’aura assez souvent vu entre 2000 et 2004…). Et finalement, ce sera Aaron Aedy que nous aurons eu le privilège de côtoyer, dont le sourire ne désemplit jamais tellement le Mr est animé de passion pour la musique.
Plusieurs mots se profilent sur mes lèvres et sur mon sourire persistant : passion, magie, éternité.
N’est-ce pas cela que l’on nomme trivialement le « bonheur » ?
1) The Rise Of Denial
2) Pity The Sadness
3) Erased
4) I Remain
5) As I Die
6) The Enemy
7) First Light
8) Enchantment
9) Frailty
10) One Second
11) No Celebration
12) Eternal
13) Requiem
Rappel :
14) Faith Divides Us – Death Unites Us
15) The Last Time
16) Say Just Words
Janvier 2010,
Rédigé par Vlad Tepes.
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