Dimmu Borgir / Enslaved / Sahg
Lightening…
(par Metallic)
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Moment : 22/09/10.
Lieu : Le Bataclan (Paris).
Au menu Sahg, Enslaved et Dimmu Borgir, de quoi se repaître de bonne musique.
En avance au rendez-vous, je rentre dans la salle mais voilà une première déception : Sahg a déjà débuté depuis 19h00 et il est exactement 19h10. Pour rappel, ce groupe devait jouer à 19h30. Alors vite, je file me placer devant la scène !
La salle est clairsemée. Dommage car Sahg mérite vraiment d’avantage d’attention. Après deux albums I (2006) et II (2008), le groupe Norvégien sort cette année son 3ème album III, un mélange entre Doom, Heavy, Prog et voir même Stoner. Ce ne sont pas des débutants, le jeu musical est assez bon. Peu de personnes reconnaitront le bassiste présent devant ce parterre d’auditeurs statiques. C’est pourtant le non moins célèbre King ov Hell (ex-Gorgoroth, ex-God Seed, Ov Hell, etc) qui se tient devant nous. Et oui, impressionnant, non ?! Un peu en retrait par rapport aux autres musiciens certes, mais peut-être pas à l’aise dans ce registre musical.
Le set fût trop court pour apprécier la musique Catchy et Heavy Doom du groupe, avec une batterie rentre dedans et des guitares bien grasses et ce chant clair si typique au style.
Enfin, le groupe que j’attendais le plus : Enslaved !
La salle commence à bien se remplir mais les spectateurs restent éparpillés. Je me dis qu’à défaut de quantité, les groupes de ce soir auront de la qualité. Je me trompais.
Vu au Hellfest en 2009 et à la défunte Loco en 2008 (La Machine du Moulin Rouge), je peux dire qu’à chaque fois c’est un régal auditif et visuel.
Moment intense et superbe en compagnie de génies, des musiciens en perpétuelle évolution, fidèles à eux-mêmes et à ce qu’ils représentent, totalement inspirés et complètement dans leur musique.
Le groupe est soudé pour ne former qu’une entité musicale flamboyante et innovante, toujours en grande forme.
Ce soir, nous aurons la chance d’entendre 3 morceaux, « Ethica Odini« , »Raidho » et « Lightening » de leur dernier album Axioma Ethica Odini qui doit justement sortir le 27 septembre.
C’est donc pour nous une première française, une chance car ces 3 morceaux seront remarquablement exécutés et je ressens quasiment le frisson que je peux avoir en écoutant ces morceaux sur le CD acheté le soir même avec le tee-shirt de l’album.
Enslaved est vraiment un groupe de scène à part entière qui peaufine son jeu avec les années. La voix de Grutle, est à chaque instant puissante et majestueuse, la guitare d’Ivar hypnotique à l’instar de celle d’Ice Dale frénétique, la batterie de Cato nous rappelle des tambours d’encouragement pour les Vikings allant en guerre sur leur drakkar et puis enfin, le clavier et la voix apaisante d’Herbrand qui nous envoie dans une tempête en mer ou dans un brouillard calme et froid de la Norvège.
Lumineuse et guerrière, telle est la musique de leur dernier album Axioma Ethica Odini.
La prestation fût trop courte à mon goût (45 minutes). Pourtant, nous aurons un morceau assez représentatif des 3 albums précédents, « Ground » de Vertebrae (2008), « Fusion of Sense and Earth » de Ruun (2006) et « Isa » d’Isa (2004) puis l’éternel « Allfadr Odinn » de la deuxième démo de 1992, Yggdrasill.
Merci à vous, Enslaved, pour ce nouveau voyage en Norvège, où j’aimerais me perdre d’avantage mais pour cela, il faudra attendre leur passage le 25 avril 2011 au Nouveau Casino et cette fois-ci en tête d’affiche bien méritée.
1) Ethica Odini
2) Raidho
3) Fusion of Sense and Earth
4) Allfadr Odhinn
5) Isa
6) Lightening
7) Ground
Une scène à l’image du groupe : grandiloquente, au final pauvre.
Une grande batterie rehaussée avec tout un ornement cliché (têtes de mort, corne de brume, croix renversée, etc.) qui n’a rien à voir avec leurs débuts, d’autant plus que le groupe officie dans un univers soit disant « Black Metal » et qu’il a emprunté le nom de son nouvel album Abrahadabra sorti aujourd’hui même au Japon, à Aleister Crowley, écrivain et occultiste britannique, dans le récit The Book of The Law.
Vu la stature d’un tel groupe, nous ne pouvons pas dire qu’ils se soient foulés et même les lumières pendant le show seront trop fortes et éblouissantes. La musique était également forte mais pas éblouissante. Le son était brouillon et mauvais.
Difficile de reconnaitre les morceaux au premier abord ainsi que plusieurs passages pendant ceux-ci, surtout quand on a écouté tous les premiers albums du groupe plusieurs fois comme j’ai pu le faire pendant des années.
Le groupe joue sur son image qui est désormais trop soignée et esthétique. Les musiciens sont statiques, trop propres sur eux. La mayonnaise ne prend pas ou difficilement.
Shagrath se recoiffe sans arrêt tel un mannequin qui pose et joue avec son oreillette comme pourrait le faire Jean-Luc Delarue. D’ailleurs c’est dommage car c’est un bon chanteur mais il manque cruellement de présence et de charisme. Les musiciens jouent bien pourtant je ne suis pas impressionné, c’est le minimum syndical ce soir.
Je regrette vraiment l’époque du trio Silenoz, Astennu et Nagash !
Chacun joue dans son coin sans réelle unité. Pas de cohésion de groupe. Tout comme la batterie, je regrette Nicholas Barker, l’ex-Cradle Of Filth, car Daray n’a rien d’exceptionnel.
Ce qui pêchait énormément, c’était les claviers. Trop éloignés, pas assez clairs et précis, pas assez Black Metal et symphoniques dans les parties de piano et le problème vient surement du fait que le claviériste provienne de la scène Electro Goth (Apoptygma Berzerk, The Kovenant…). On regrette bien évidemment Mustis parti en 2009.
Galder (Old Man’s Child, Requiem…) joue son rôle mais comme tous les autres, rien ne ressort émotionnellement. C’est l’ennui total.
Et que dire du chant clair ? La voix de Vortex (qui a quitté le groupe en 2009) se retrouve remplacée par des chœurs chantés sur des malheureux samples.
Les morceaux provenant des premiers albums sont malheureusement peu joués ce soir. Pour ma part, ils sont bâclés. L’exemple le plus représentatif est le morceau « Mourning Palace« . Je ne retrouve pas toute la symphonie et le côté orchestral que nous pouvons avoir sur l’album Enthrone Darkness Triumphant sorti en 1997.
Je sais qu’il est très difficile voir impossible de faire venir tout un orchestre sur scène mais les samples étaient mal dosés niveau son et on entendait à peine le chant samplé de l’excellente chanteuse Norvégienne d’Animal Alpha entre autre, Agnete Maria Forfang Kjølsrud sur le morceau « Gateways » de leur nouvel album.
Je ne détaillerai pas la set-list jouée ce soir car la prestation m’a déçu donc je ne vais pas m’attarder d’avantage à vous décrire chaque morceau joué.
J’espère seulement qu’à l’avenir, Dimmu Borgir fera moins dans le paraître et d’avantage de préparation à leurs shows puis que nous retrouvions une atmosphère Black Metal, digne de leur tournée « The Gods of Darkness » de 1997, filmée et enregistrée sur la VHS de 1998, Live & Plugged vol.2 aux côtés de Dissection.
Pour un groupe que j’adore sur CD depuis leur début et que je voyais pour la première fois ce soir en concert, celui-ci m’a extrêmement déçu car j’en attendais sûrement trop.
1) Xibir
2) Spellbound (By the Devil)
3) The Chosen Legacy
4) IndoctriNation
5) Dimmu Borgir
6) Gateways
7) Chess With the Abyss
8) Born Treacherous
9) A Jewel Traced Through Coal
10) The Blazing Monoliths of Defiance
11) Vredesbyrd
Encore :
12) The Serpentine Offering
13) Puritania
14) Progenies of the Great Apocalypse
15) Mourning Palace
16) Perfection or Vanity
Février 2011,
Rédigé par Metallic.
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