Cannibal Corpse / Behemoth / Legion of The Damned / Misery Index
La leçon de bravoure…
(par Metallic)
Full Of Hate 2012 Moment : 13/02/12. Lieu : Bataclan (Paris 11ème).
Premier concert de l’année 2012 pour Psychopathia Melomania et non pas des moindres puisqu’il s’agit du festival Full Of Hate avec une des plus grandes affiches de ce premier trimestre.Pas moins de six groupes se succéderont. Tout le monde aurait pensé qu’une telle date se déroulerait un week-end et plus précisément un dimanche. Que nenni, nous sommes un lundi et les portes du Bataclan doivent s’ouvrir à 16 heures. Horaire quasiment impossible à tenir pour la plupart des gens qui travaillent. C’est dommage car cela désavantage les premiers groupes et principalement les deux premiers : Nexus Inferis et Suicidal Angels, que j’ai littéralement raté pour les raisons indiquées précédemment. Mais après je peux entendre et comprendre les contraintes de chacun.
I. Misery Index : Pas d’inflation…
Le festival débute pour ma part sur les chapeaux de roue avec le groupe Misery Index, un habitué des scènes françaises depuis un moment. Dernièrement ils avaient joué en 2009 au Nouveau Casino avec Hate Eternal et Aeon, ainsi qu’au Hellfest 2009.Heureux de retrouver ce groupe américain car la démonstration de leur puissance n’est plus à faire et celle de ce soir ne déroge pas à la règle. Même si le set fut moins brutal que leurs précédents passages (dont celui de Paris en 2009), ils restent un des maîtres en la matière, c’est-à-dire un Death Metal teinté de Grind. J’ai trouvé le guitariste Mark Kloeppel bien plus présent au chant que le bassiste Jason Netherton ce qui m’a interpellé, car d’habitude j’avais l’impression de l’inverse. Peut-être est-ce dû à ma position face à la scène ?
Néanmoins Misery Index reste une valeur sûre en termes de gros son bien massif. Un peu trop brouillon d’ailleurs sur les passages les plus brutaux. La batterie et le vrombissement de la basse prennent le dessus sur les guitares retrouvées pour l’occasion en retrait. Je ne distinguais pas ou peu les mélodies accrocheuses qui sont d’ordinaires les plus intéressantes sur album.
La preuve en vidéo avec le titre « The Great Depression » tiré de l’album Retaliate :
Au niveau de la set-list, le groupe originaire de Baltimore fait la part belle au dernier album en date Heirs to Thievery. Traitors a été effleuré tandis que Discordia fût oublié.
Misery Index est taillé pour la scène mais le son a vraiment joué à leur défaveur. Malgré tout, le show fut de qualité à l’image du titre « Illuminaught » :
Leur prestation reste une excellente entrée en matière pour le restant de cette soirée.
Set-list Misery Index :1) The Seventh Cavalry
2) The Carrion Call
3) Partisans Of Grief
4) You Loose
5) The Spectator
6) Heirs to Thievery
7) The Great Depression
8) The Illuminaught
9) Traitors
II. Legion Of The Damned : Uniformité…
Le groupe suivant joue dans un tout autre style. En effet Legion Of The Damned joue du Thrash Metal situé entre les écoles old-school et moderne. Ils sont apparemment habitués des grandes scènes au vu de leur immense logo sur le mur du fond, limite trop grand pour le Bataclan.
Le set démarre sur les chapeaux de roue. Chaque musicien est en place, à l’aise sur scène. Tout est carré, professionnel et dynamique. Comme la musique peut l’être, les morceaux sont rythmés à l’image du titre « Cult of the Dead » :
Le grand regret c’est le son qui mettra un certain temps avant de se mettre en place plus ou moins correctement. Celui de la batterie était beaucoup trop fort et relativement bruyant. Donc ne pas suffisamment entendre les guitares pour de la musique Thrash c’est plutôt ennuyeux. Et que dire du chanteur Maurice Swinkels, je l’entendais à peine ! Déjà qu’il a un chant typique de la scène Bay Area des années 90, je peux dire que le show démarra moyennement. J’ai même du mal à croire que ce chanteur a officié dans des groupes tels qu’Occult, Bethlehem et Deinonychus.
Mais au fil des morceaux, je me laisse prendre au jeu de leur musique qui en fin de compte est convaincante. Un groupe qui n’invente rien mais qui fait son travail avec sincérité. L’ambiance s’est également voulue plus expressive. Pogo et headbanging sont de mise. Legion Of The Damned est un groupe efficace de Thrash Metal qui vous fait passer un excellent moment. Mais qu’au final on oublie rapidement, car justement le manque d’originalité fait défaut et d’autres groupes proposent déjà la même musique.
De plus le groupe hollandais ne fait que survoler sa courte carrière certes, mais riche de cinq albums. Seul le premier album Malevolent Rapture composa aux 2/3 la set-list ce soir au Bataclan.
Un bon groupe avec d’habiles musiciens mais à petite dose, et surtout dispensable.
Set-list Legion Of The Damned :1) Legion of the Damned
2) Death’s Head March
3) Bleed For Me
4) Pray and Suffer
5) Son of the Jackal
6) Malevolent Rapture
7) Werewolf Corpse
8) Night of the Sabbat
9) Cult of the Dead
10) Taste of the Whip
III. Behemoth : Respect et honneur…
Avant le prochain groupe une escale direction le merchandising s’impose. Il y a du choix mais 20 euros le tee-shirt et 45 euros le sweet-shirt ça doit en rebuter plus d’un, moi le premier.
Retour non loin de la scène, je découvre la mise en place de celle-ci, destinée à un des groupes les plus emblématiques de la scène Death/Black polonaise. Oui il s’agit bien de Behemoth !
Il y a peu de temps le monde entier retenait son souffle sur l’avenir devenu incertain du groupe. Car vous le savez, son leader charismatique Nergal a eu de gros problèmes de santé. Son retour ce soir est plutôt inespéré et divin pour toute la profession et les fans. Il revient de loin et je ne peux que saluer sa volonté de revenir rapidement sur le devant de la scène internationale.
Ce soir le public s’est vivement pressé devant la scène du Bataclan pour voir Nergal, une icône, un Dieu dirais-je !
Les micros personnalisés et habituels du groupe polonais sont bien présents ainsi qu’une très belle toile en fond de scène. Petit aparté sans importance pour certains mais un ami métallique me rapporta que les roadies de Behemoth sont des membres ou des ex-membres du groupe de Death Metal technique Lost Soul, pour celles et ceux qui connaissent cet excellent groupe également polonais.
Le spectacle peut dorénavant commencer et quel spectacle, non ? Tout y est superbe, éclairage et introduction de circonstances agrémentent l’arrivée triomphale du groupe polonais. Mais tout le monde attend celle de Nergal pour les raisons que nous connaissons. Son entrée est presque divine, il apparait devant la batterie sous des jets épais de lumière. Tel un Dieu, j’avais l’impression qu’il absorbait les énergies de chacun d’entre nous afin de nous donner le meilleur de lui-même. Il est là sur scène et revit enfin. Il savoure ce moment avant le déluge pandémique.
N’oublions pas qu’il était gravement malade et son traitement l’a fortement épuisé. Sa performance ce soir est un exploit !
Le choix de la set-list n’est pas osé, certes le show est moins brutal qu’à l’accoutumée, ce qui me déçoit dans un premier temps. Mais après réflexion je comprends mieux ce choix. La set-list est plutôt de circonstances, le combat perpétuel contre les dogmes et la religion fortement ancrés en Pologne. Dieu n’a pas aidé dans le rétablissement de Nergal. Seule sa volonté de vivre et sa passion musicale ont vaincu la maladie. Donc peu importe les morceaux et leur qualité technique, la réputation de Behemoth n’est plus à faire tout comme celle de Nergal. Ce qui comptait ce soir était l’ambiance qui devait se dégager et des émotions ressenties par le public. Nous ne pouvons pas avoir un show brutal dans de telles conditions. Le groupe polonais s’axe ce soir sur la mise en scène. Pas brutal mais plutôt grandiose et diabolique est le concert du groupe de Nergal, où en maître de cérémonie il maîtrise avec sincérité et conviction son art.
Nergal est heureux d’être ici parmi nous et surtout d’être en vie. Il nous le fait savoir par exemple entre le morceau légendaire « Moonspell Rites » et le conquérant « Conquer All« . Ses propos sont éloquents : “It feels good to be alive ! It feels fucking great to be Alive !”.
Le premier morceau joué n’est autre que « Ov Fire and the Void » et se marie parfaitement avec l’entrée du groupe et les acclamations pour Nergal. Le public est déchainé ! Il sera suivi du morceau « Demigod » dont voici ma vidéo :
Behemoth met le feu au Bataclan. Tout y est : éclairages, spots et lumières. Un morceau bestial et intense.
Les titres vont s’enchaîner rapidement au travers de nombreux albums car la carrière de Behemoth est très riche. Il est donc difficile de satisfaire tout le monde. Seuls les albums Evangelion (2009), Demigod (2004) et Satanica (1999) sont les mieux représentés ce soir.
Petite déception sur « Moonspell Rites » remis au goût du jour, il a évidemment perdu de sa verve d’antan même s’il reste un titre phare dans la longue carrière du groupe polonais. « Conquer All » très bien joué ce soir est un titre taillé pour la scène. Nergal est ses acolytes nous montrent qu’ils sont toujours là et font le show pour le plus grand bonheur du public. Le seul morceau joué de l’album Pandemonic Incantations est « The Thousand Plagues I Witness« , un des morceaux les plus Black Metal de la soirée. « Alas, Lord Is Upon Me » joue décidemment sur les atmosphères diaboliques, court mais très efficace. Behemoth joue également un de ses meilleurs morceaux, « Decade of Therion« . La puissance sera de mise avec le seul morceau de l’album The Apostasy, « At the Left Hand ov God » et le morceau suivant « Slaves Shall Serve« . Le show se finira sur « Chant for Eschaton 2000« , un titre où le public sera aux pieds de Nergal, acquis tout à sa cause.
Après d’incessantes acclamations, le groupe revient avec triomphe nous interpréter « 23 (The Youth Manifesto)« , seul morceau de Telema.6 (2000) avec Nergal portant une couronne épineuse :
Nergal a davantage la hargne après cette foutue maladie et il compte nous le prouver par tous les moyens. N’est-ce pas également un pied de nez qu’il veut lancer à la Mort ? Elle n’a pas réussi à l’emporter et à le détruire donc il la nargue, comme il provoque la religion en général.
Tandis que sur « Lucifer » il apparait avec un masque luciférien, morceau dont le clip est sorti en octobre, la musique est tout simplement impressionnante et intense. L’ambiance s’installe progressivement pour ne plus nous lâcher. Un grand moment qui achève cette soirée sur une note d’amertume.
Il est égoïste d’en demander davantage, je reste ainsi sur une note d’espoir car je sais en fin de compte que je reverrais Behemoth lors du Hellfest en juin prochain. Nous avons eu aujourd’hui non pas une démonstration du talent indéniable de Behemoth mais un avertissement afin de montrer aux yeux du Monde qu’il nous faut toujours compter sur eux, et ce pour encore très longtemps.
La bête immonde renaît de ses cendres. Mr Nergal, chapeau bas !
Behemoth et son seigneur Nergal sont enfin de retour !
Set-list Behemoth :1) Ov Fire and the Void
2) Demigod
3) Moonspell Rites Diableria (The Great Introduction)
4) Conquer All
5) The Thousand Plagues I Witness
6) Alas, Lord Is Upon Me
7) Decade of Therion
8) At the Left Hand ov God
9) Slaves Shall Serve
10) Chant for Eschaton 2000
Rappel :
11) 23 (The Youth Manifesto)
12) Lucifer
IV. Cannibal Corpse : Solide édifice…
Retour dans le passé, je me souviens en 1996 de mon premier vrai concert qui se déroulait dans une salle des fêtes de Tinqueux près de Reims. Oui une salle des fêtes où était réunie une affiche grandiose : Cannibal Corpse, Vader, Dark Tranquillity, Impaled Nazarene et Immolation.Improbable aujourd’hui car nous ne pourrions pas retrouver d’aussi bonnes conditions tant qualitativement et quantitativement parlant. Un des meilleurs concerts qu’il m’ait été donné de vivre.
1996, c’est la sortie de Vile pour Cannibal Corpse et également le premier album avec l’ex-chanteur du groupe Monstrosity, George « Corpsegrinder » Fisher. Non pas que Chris Barnes l’ancien chanteur de Cannibal m’ait déçu ou soit mauvais mais à Tinqueux George m’avait foutu une claque intégrale, et je fus totalement impressionné avec son chant et son headbanging devenus légendaire depuis.
En 2012 que reste-t-il de la machine de guerre du Death Metal international ?
Et bien Cannibal Corpse n’a rien changé à part quelque peu son line-up. Il n’y a toujours pas de décors, seulement un gros logo du groupe au fond de la scène. Les musiciens sont égaux à eux-mêmes et ont presque le même look qu’à l’époque. C’est un peu déstabilisant au premier abord car j’ai eu l’impression de faire un sacré retour dans le passé.
Côté set-list, elle n’a pas beaucoup changé à part l’ajout de nouveaux tubes tirés des albums sortis depuis 1996. C’est ce soir un réel plaisir de ré-entendre tous ces titres qui ont permis au groupe américain de créer sa légende et d’asseoir sa place de leader du Death Metal depuis toutes ces années.
D’une part, je regrette évidemment le départ du talentueux guitariste Jack Owen parti depuis 2004 dans le non moins célèbre groupe Deicide. D’autre part, je suis tout de même satisfait du retour de Bob Barrett. Le remplaçant de Rob en 1997, Pat’O’Brien, l’ex-guitariste de Nevermore (qui est toujours actuellement dans le groupe), nous prouvera sans problèmes son efficacité et son talent. La batterie de Paul Mazurkiewicz me semble moins rentre dedans, moins puissante mais c’est une broutille face à la basse magique d’Alex Webster et au chant de Corpsegrinder l’infatigable. Même après toutes ces heures de headbanging, George est toujours aussi puissant et infaillible. Il doit se faire quotidiennement la musculation du cou, ça n’est pas possible autrement. Je veux sa recette !
Retour au son, Cannibal Corpse va nous jouer au minimum un morceau de chaque album d’une longue carrière, sauf malheureusement de l’album Gore Obsessed sorti en 2002.
La soirée débute dans le vif du sujet avec « Evisceration Plague » à l’atmosphère lourde suivi du brutal « The Time to Kill Is Now » et son solo technique joué par Pat’O’Brien. Ensuite retour en 1996 avec le morceau « Disfigured« , de l’album Vile, qui est très efficace comme toujours.
Maintenant, George nous annonce enfin un nouveau morceau tiré de leur dernier album Torture qui doit sortir le 13 mars chez les habituels Metal Blade Records. Il s’agit de « Demented Aggression » :
Ce nouveau titre est rapide, brutal, puissant et énergique à souhait. Cannibal Corpse nous gratifie même d’un deuxième nouveau morceau plus calme et plus lourd, « Scourge of Iron« . L’atmosphère y est pesante. Le nouvel album s’annonce décidément très prometteur.
Là le groupe va enchaîner les grands classiques dont « I Cum Blood » en vidéo juste ici :
Rien à dire, toujours aussi jouissif ! Et Pat’O’Brian assure vraiment à la gratte. Que dire d’Alex Webster, d’une totale maîtrise et agilité sur sa basse lors du titre « Fucked With a Knife« . Remontons encore dans le passé avec un morceau qui laisse des plaies de son passage : « Covered With Sores« , un régal. Quel plaisir de pouvoir découvrir des morceaux que je n’ai jamais entendu sur scène comme « The Wretched Spawn » et surtout « I Will Kill You« . Un des meilleurs morceaux de Cannibal Corpse pour ma part, que je vous laisse voir ici en vidéo :
Je ne connais décidément pas Evisceration Plague, l’album sorti en 2009. Je découvre le titre « Priests of Sodom » qui est un très bon cru je dois dire. Il faut vraiment que je complète ma discographie avec cet album.
Allez fini les nouveautés, retournons aux vieilleries avec un des fameux morceaux de l’album Bloodthirst, « Unleashing the Bloodthirsty » avec ce hurlement jouissif de George. Il sera suivi de près par « Make Them Suffer » un joyau de l’album Kill. Certes ce titre est plus récent dans la carrière du groupe américain mais il est très représentatif du meilleur cru que le groupe ait pu donner ces dernières années.
Et comment ne pas finir la soirée sans jouer le « morceau » de Cannibal Corpse « Hammer Smashed Face« , surtout quand celui-ci est repris en cœur par le public. Ultime, mon meilleur morceau de toute leur carrière ! Le plaisir ne s’arrêtera pas là car le groupe nous offre après ce copieux dessert le digestif « Stripped, Raped and Strangled« , un très grand classique également. Je vous laisse découvrir ces deux dernières merveilles ici sur ma vidéo :
Il faut l’admettre, la soirée est terminée. Je n’ai pas vu passer le temps avec Cannibal, d’une part car j’adore ce groupe. D’autre part ce concert m’a rappelé tellement de bons souvenirs dont le fameux soir du dimanche 26 mai 1996 à Tinqueux. Le concert de ce soir au Bataclan est moins mémorable qu’à l’époque car nous pouvions alors croiser et discuter avec les musiciens sans aucun problème. Voilà la seule chose qui a réellement changé aujourd’hui, les membres du groupe ne sont plus aussi accessibles même si Alex Webster a pris à la fin du concert son bain de foule pour allonger des poignées de mains viriles pour remercier sincèrement le public venu en masse ce soir.
Je n’ai rien à rajouter de plus à part dire que j’ai assisté à un excellent concert et que j’en redemande davantage.
Vivement le Hellfest !
Set-list Cannibal Corpse :1) Evisceration Plague
2) The Time to Kill Is Now
3) Disfigured
4) Demented Aggression (New Song)
5) Scourge of Iron (New Song)
6) I Cum Blood
7) Fucked With a Knife
8) Covered With Sores
9) Born in a Casket
10) The Wretched Spawn
11) I Will Kill You
12) Priests of Sodom
13) Unleashing the Bloodthirsty
14) Make Them Suffer
15) Hammer Smashed Face
16) Stripped, Raped and Strangled
Pour conclure, une soirée plutôt réussie même si j’ai manqué les deux premiers groupes de l’affiche. Misery Index ne demande qu’à revenir pour nous botter les fesses de meilleure façon. Legion Of The Damned n’avait pas forcément sa place ni son public, et puis attention l’ennui vous guette. Cannibal Corpse est toujours en grande forme et réaffirme sa place de leader du Death Metal. Je termine volontairement ma conclusion par Behemoth car tout le mérite revenait ce soir à un seul homme, Nergal. Un homme courageux qui doit être aujourd’hui un exemple de combativité pour de nombreux groupes.Bravo et à la prochaine édition si édition il y a.
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