Barbarian Koala – « Coming Down With A Crash » (EP 2012)

(Par Metallic)

Parution : Format : Label : Univers : Pays :
21 janvier 2012 LP Auto-production Post-Hardcore/Noise France

Barbarian Koala - Coming Down With A Crash (EP 2012)

Track-list :

Line-up de l’album :

Jérem : Chant.
Alex : Guitare.
Petechuck : Basse.
Rémi : Batterie.

Invités :

Pascal, Cédric Réré et Yanzi : sur Time Bomb.

La scène Post-Hardcore française se porte très bien depuis quelques années avec des groupes tels que par exemple pour les plus connus : General Lee, Memories of A Dead Man puis The Ocean.
Dans les moins connus justement il en existe des centaines et pas facile de tirer son épingle du jeu pour sortir du lot. Aujourd’hui il m’est donné la chance de découvrir un jeune groupe. Il s’agit du groupe Barbarian Koala et pourtant sur le papier il n’est pas si jeune que ça puisqu’il a été créé à Limoges en 2009. Ils se disent influencés par la scène Rock/Metal/Noise et tout particulièrement le Hardcore/Mathcore. Les groupes mélangeant plus ou moins ces genres et qu’ils citent sont : Botch, Deftones et Norma Jean.
Comprenant Petechuk à la basse, Rémi derrière les fûts, Alex à la guitare et Jérem au chant, le groupe enregistre son premier EP « Coming Down With A Crash« . Celui-ci est autoproduit et est sorti début 2012. C’est Alex le guitariste qui a réalisé cette excellente pochette et je trouve qu’elle représente assez bien le titre de l’album car je pense que ça représente une scène suite à un accident, les traces laissées par celui-ci. Enfin c’est juste mon interprétation.
Côté musique, je suis enthousiasmé et curieux de par les influences que le groupe cite.

Je démarre immédiatement avec Eyeless qui débute par une petite intro à la batterie ; et ensuite des notes plutôt Post-Hardcore apparaissent et me font penser au style joué par un autre groupe français, Memories of A Dead Man (sauf peut-être pour la voix). Puis quelques accords à la guitare me feront revenir dans le passé avec le groupe de Thrash canadien Voivod et leur album futuriste « Phobos » sorti en 1997 et/ou du précédent « Negatron« . Nous y retrouvons en tous les cas une recette qui fonctionne bien avec l’association des voix claire et criarde. Cette voix criarde a même un côté crade qui n’est pas pour me déplaire. L’émotion est au rendez-vous avec la guitare, quand les notes s’envolent et s’affolent. L’ambiance y est progressive et celle-ci se termine sur des notes saturées qui me font perdre la tête. Je suis happé par le rythme et vraiment j’aime ce morceau.
Saturation que nous retrouvons au début du second morceau Dirty Priest. Ensuite un court passage à la guitare me fait penser immédiatement à un groupe qui joue dans un autre style : c’est Satyricon, dans sa période la plus récente. Ce passage est condensé et se distingue par une série de quelques accords. Ne vous inquiétez pas, ici point de Black Metal, juste une coïncidence je suppose. Nous sommes toujours en présence d’un groupe de Post-Hardcore mais aux sonorités riches et diverses, comme les groupes répertoriés généralement dans ce style. Je retrouve une nouvelle fois quelques notes de guitare stylées Voivod de l’époque que je vous ai cité sur le précédent morceau. Puis j’ai surtout pensé aux premiers Deftones, surtout dans la voix et dans la composition. Nous pouvons y retrouver  également du Neo Metal de l’époque dans la musique de Barbarian Koala. C’est encore un très bon cru qui en ferait bouger plus d’un sur scène.
Le groupe aime la distorsion et les sons distordus. Le début de Koala Fury en est bien la preuve. Une montée en puissance et nous nous attendons à une explosion musicale. Mais non l’ambiance se calme, la voix s’associe à la basse pour une partie un peu plus technique. Très bon passage à la basse d’ailleurs mais je m’attendais à quelque chose de plus brutal et violent. Il y a une sorte de dualité entre la violence et la douceur. L’émotion est palpable dans ce titre. Le chanteur est dans tous ses états, modulant sa voix dans cette dualité justement. Deftones ère de nouveau dans les parages. C’est la furie du Koala !
Beneath My Mind m’explose littéralement à la figure. La batterie et le chant y sont excellents puis cette guitare aux riffs tranchants ne me laissent pas respirer, ni reprendre mon souffle. Le morceau se terminera par un condensé de violence à l’état pur. Mais qu’est-ce qui se passe justement dans l’esprit d’un Koala, il n’est pas censé être très calme ?
Depuis le titre précédent le rythme s’est accéléré. Sur Shaman il est plus soutenu et la musique est plus rentre-dedans, beaucoup plus épileptique. C’est un assaut barbare, technique et brutal. C’est un morceau très réussi.
Toujours aussi soutenu mais ici sur Time Bomb le jeu de guitare se veut plus clinique, indus et prenant. Le chanteur y crie davantage sa hargne. Nous aurons le droit à une accalmie mais elle sera de courte durée car l’animal nous saute dessus, nous prend à la gorge… frénésie et hystérie du moment. Des rires sarcastiques en toile de fond vont d’ailleurs clôturer cette chanson ainsi que cet EP.
Un EP c’est plutôt court généralement, surtout dans ce style. A la première écoute je suis resté septique, entre émotion et sensation de déjà-vu. Et je me connais, dans la musique je n’aime pas rester sur une première impression surtout si celle-ci est mitigée. L’état d’esprit du moment joue beaucoup sur l’appréciation d’un album, d’une chanson.
J’ai donc écouté « Coming Down With A Crash » plusieurs fois et la magie a commencé à opérer. Je m’imprégnais alors de la musique de Barbarian Koala. Une musique sauvage et pleine de hargne. Les musiciens sont tous très bons et la production est vraiment correcte. Au départ je trouvais la musique du groupe pas assez barbare mais au final si elle l’est, violente et brutale même.
Barbarian Koala n’a rien inventé c’est vrai, ne révolutionne pas le genre mais il donne tout ce qu’il a avec panache, puissance et intensité. Je les sens très sincères dans ce qu’ils font et c’est ce qui compte. J’ai vraiment l’impression qu’ils se font plaisir et jouer la musique qui leur plait, point barre.
Cet EP est donc plutôt réussi. Il faut juste attendre un album complet afin de se rendre véritablement compte du potentiel du groupe. Il est là, grand et important mais le groupe devra s’affirmer davantage et proposer une musique plus personnelle.
Il est important d’indiquer qu’il est en écoute intégrale et en streaming sur la plateforme Bandcamp puis vous avez également la possibilité de le télécharger gratuitement et légalement ou de faire une donation :
Un groupe à suivre de près !


Juillet 2013/Janvier 2014,
Rédigée par Metallic.



Barbarian Koala


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Où se procurer l’objet ?

Directement via le Facebook du groupe :
https://www.facebook.com/BarbarianKoala/app_150178545006427

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