Alcest / Les Discrets / Soror Dolorosa
Un autre monde…
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Photos et vidéos : Metallic.
Moment : 17/02/12.
Lieu : Glaz’Art (Paris 19ème).
Je suis personnellement très enjouée : voir Alcest en concert était un souhait de longue date, je découvre Les Discrets quelques semaines avant et tombe sous le charme, puis on m’a dit tellement de bien de Soror Dolorosa que je me laisse le luxe de les découvrir sur scène…
Hélas, on a beau être en avance parfois ça ne sert à rien, surtout quand un train décide de s’arrêter vingt minutes sans la moindre information… Avance perdue, arrivée à 19h30 pile pour l’ouverture mais pas la peine de compter sur une place au premier rang !
La musique est bien forte… un groupe joue déjà ? En posant le manteau aux vestiaires, la jeune femme assure que le Glaz’Art a ouvert ses portes une heure avant et que le premier groupe terminait de jouer.
En effet, deux minutes plus tard, le groupe quitte la scène : je n’ai pas vu jouer Soror Dolorosa.
Je ne pourrai donc rien vous en dire.
Alors petit coup de gueule à la salle qui se permet d’ouvrir une heure plus tôt et de faire louper un concert sur trois. C’est purement inadmissible, d’autant que le groupe n’a pas joué devant beaucoup de personnes à cause de cela.
Ils entament leur premier titre « L’Echappée« . La batterie est un peu trop forte à mon goût et le micro du chanteur trop faible. Si leurs albums renvoient ce même désir d’une voix en retrait là c’est quasiment inaudible, à mon grand regret car j’aime beaucoup la voix de Fursy Teyssier.
Le même rythme est conservé avec le second titre « La Feuille de l’Olivier« , tout aussi entraînant. Il y a heureusement des interludes assez calmes dans les chansons, car les membres se donnent à fond dans leur musique et la sueur va déjà bon train.
Le jeu de lumière s’étoffe un peu plus avec « La Traversée« , déjà plus sombre, à l’intro toute en guitare. Le son est très bon à ce niveau-là, la voie toujours autant masquée hélas. Avec « La Nuit Muette » le tempo s’accélère. Le public est assez réceptif, les têtes bougent un peu plus, les applaudissements sont chaleureux et Fursy nous fait remarquer qu’il ne s’attendait pas à voir la salle si remplie : cela leur fait plaisir mais ce même plaisir était de moitié partagé avec nous.
Là, cadeau, instant « collector » : Audrey Hadorn, la parolière du groupe, accessoirement aux backing vocals, nous fait l’honneur de sa présence pour le titre « Le Mouvement Perpétuel« . Fraîche et belle, les mains sur les oreilles, elle se berce de musique et partage le micro du chanteur. Ses lèvres seront trop en retrait et l’on ne profitera qu’à peine de sa douceur vocale. La guitare ne laissait que peu de place également, on est vite à l’étroit sur une si petite scène !
Enchaînement pour les fans : « Gas In Vein« , un titre du groupe Amesoeurs composé de Fursy Theissier et de Neige. Essentiellement musical, une envolée de cordes de guitare sur fond de lumières changeantes, jaune vif alternant avec bleu pâle. La batterie n’est pas en reste non plus et son batteur tient le rythme effréné ! Une belle prestation !
Le second guitariste n’est pas en reste mais est pour le moins… discret ! Quand à Neige, impassible derrière sa basse, laisse ses mains offrir au son ce qu’il attend : de l’excellence.
Dernier titre avant un départ sans rappel, « Song For Mountains« . On retombe dans un rythme plus lent, mélancolique, la nostalgie s’installe. Un beau choix pour une dernière chanson…
Humble et disponible, le leader du groupe offrira de son temps en fin de concert pour parler de sa passion, échanger en toute sincérité et recevoir les félicitations que lui et son groupe méritent vraiment.
Une puissante performance qui n’aura eu que deux bémols : le volume du micro pour la voix et celui pour la batterie. Hormis cela, à la prochaine date, offrez-vous le billet sans hésiter !
1) L’Échappée
2) Les Feuilles de l’Olivier
3) La Traversée
4) La Nuit muette
5) Le Mouvement perpétuel
6) Gas In Vein (cover Amesoeurs)
7) Song for Mountains
Il a détaché ses cheveux, son immobilité précédente n’est plus. Sur sa guitare, il lance les premières notes de « Autre Temps« . Single du nouvel album Les voyages de l’âme, que Neige interprète avec une palpable sensibilité. Le sort est lancé, le public est immédiatement immergé dans les douceurs de ce chant presque aquatique. On ne change pas le projet : la voix est en retrait, la musique grande reine, mais le son est bon, vraiment très bon comparé à la prestation du précédent groupe.
Enchaînement rapide sur « Les Iris« , histoire de conter fleurette avec des gammes ensorcelantes à des bouches-bée et offrir ensuite un excellent « Là Où Naissent Les Couleurs Nouvelles » où la voix black métal créée une évolution émotionnelle. Comment se détacher de la scène ?
Ce qui est magique, c’est ce jeu de lumière absolument simple, bercé de légers fumigènes qui donnent une ambiance si surréaliste. La musique y est pour beaucoup, mais la présence de cet homme aux yeux fermés, chantant plus avec son âme qu’autre chose, est envoûtante. Pas d’étalage, pas d’images en fond de scène… il suffit de voir à travers ses paupières closes. Tout est là.
Tranquillité sur « Les Voyages de l’Âme » avec une introduction à la guitare absolument divine. La voix se repose. J’aime pleinement cet ascenseur émotionnel qui remonte de plus bel avec une superbe ascension à venir avec le titre « Printemps Émeraude« .
Un soûlard, comme on en entend trop en concert, avait réclamé en beuglant la chanson « Ecailles de Lune« . Neige avait répondu que ça allait arriver et j’attendais avec impatience cette favorite de tous. En effet, voici les premières notes qui s’enchaînent après des applaudissements de plus en plus forts, la voix est belle, hurlée depuis des profondeurs insoupçonnables. Le titre est magistralement interprété, si quelques uns n’avaient pas encore été conquis ce dont je doute, c’est ici que l’unanimité a joué. A la fin de la chanson, une poignée de mots timides de la part de Neige qui affirme avoir été persuadé de n’accueillir ce soir que peu de monde, des amis en tout cas, sûrement des curieux, mais pas une salle bondée. Nous applaudissons et lançons des « bravo » mérités… très mérités.
Pour mon propre plaisir, Alcest enchaîne avec « Sur l’Océan Couleur de Fer« . Paradis. C’est à vivre… Quiétude.
Avec « Ciel Errant » les lumières sont bleutées, les amplis crachent, l’alternance de rythme est éreintante mais ô combien délicieuse, terminant sur le titre « Percées de Lumière« , merveilleusement interprété pour un au-revoir au goût quelque peu amer…
Mais à force d’applaudissements, de cris, d’attente, Alcest reviendra sur la scène pour jouer un « encore ». Un seul, car la salle refusera clairement d’allonger le temps, en allumant le spot de la fosse. Alors « Souvenirs d’Un Autre Monde » sera notre friandise, savourée, pleine de ces saveurs acidulées qui font les rêves d’enfants.
…la fin de la messe féerique a fait s’envoler les fées vers cet autre monde…
Impressionnée par l’artiste, je n’ai pu serrer sa main afin de le remercier pour cette magie continuelle qu’il offre au monde de la musique et à nos âmes de mélomanes, mais j’ai pu prendre ce cliché pour Metallic, accompagné de Neige et du batteur Wintherhalter.
Intro
1) Autre temps
2) Les Iris
3) Là où naissent les couleurs nouvelles
4) Les Voyages de l’âme
5) Printemps émeraude
6) Écailles de lune (Part I)
7) Sur l’océan couleur de fer
8) Ciel errant
9) Percées de lumière
Rappel :
Intro
10) Souvenirs d’un autre monde
Mars 2012,
Rédigé par Lucy Dayrone.
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